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Oui, c'est bien une question d'actualité en ce moment où le climat général porte plus à la morosité, à l'angoisse, au repli sur soi, à la haine même parfois plutôt qu'à l'espoir ! Les attentats hier, les conflits internationaux, une violence verbale ou physique dans la société et même au sein des établissements scolaires, un climat politique qui engendre le scepticisme aujourd'hui, plombent un peu le moral de pas mal de monde.

Si l'on y ajoute le rôle pas toujours objectif des médias qui font le "buzz" sur des événements dramatiques pour faire une couverture sensationnelle, nous constatons que l'atmosphère est des plus lourdes. De plus, des personnes ou des mouvements ont intérêt à appuyer où cela fait mal pour distiller leurs idées réactionnaires et leur venin pour mieux diviser en entretenant la haine des autres, surtout de ceux qui sont différents. Fort de ce constat, on pourra m'accuser de dresser ainsi un tableau plutôt bien sombre de la situation actuelle mais, au fond, je ne fais que dépeindre une situation que nous subissons de manière coupable parce que justement, nous n'osons pas assez proposer des alternatives qui permettraient de mettre à mal une fatalité subie d'emblée et non combattue par des arguments ou des actions qui redonneraient ainsi de l'espoir.

Depuis plus de 30 ans, nous subissons une crise économique qui n'a fait que s'accentuer avec du chômage, de la pauvreté, mais actuellement, nous sommes touchés de plein fouet par une crise de confiance majeure et ô combien plus grave, qui ébranle notre cohésion sociale dans la mesure où apparaissent à l'horizon des symptômes comme le clivage, la stigmatisation, la suspicion, le repli identitaire ou communautaire, l'égoïsme aussi à cause d'une peur qui vient paralyser les consciences. Les jeunes (pas tous !), mais c'est bien le plus grave aussi, sont aussi impactés par ce climat malsain et certains sont influencés par des idées étriquées qui, je dirais " ne devraient pas être de leur âge" car ils en perdent leur insouciance naturelle, leur idéalisme qui portent normalement les germes de l'espérance en croyant finalement encore dans un monde où tout serait possible. Et c'est bien, je ne suis pas le seul, ce qui me préoccupe actuellement car je me demande s'il reste encore un brin d'espérance un peu folle dans les esprits de la majorité de nos concitoyens ! A cette seule condition, on fera vivre l'espérance pour demain en faisant de nos jeunes de futurs citoyens vraiment impliqués dans la cité !

De plus, l'Education Nationale (grosse usine à gaz s'il en est !) ne semble plus savoir comment répondre aux problématiques et elle ne fait que légiférer par d'incessants "nouveaux programmes scolaires", de décrets et d'injonctions dans l'urgence sans jamais laisser de la place à l'innovation, à la créativité de terrain qui donnerait un peu plus d'air et moins de lourdeur au système éducatif.

Je ne sais pas si les enseignants manquent de moyens, mais je crois qu'ils manquent de liberté pour faire l'école autrement, non pas pour mais bien avec les élèves et l'Education Nationale devrait enfin accepter des méthodes nouvelles qui ont fait leurs preuves et apportent justement un peu plus d'espérance aux nouvelles générations.

Il faut déjà libérer la parole en classe pour permettre aux élèves de s'exprimer par rapport à leur avenir et apr rapport aussi aux enjeux de la société future, le tout pour en faire déjà, à leur âge, des citoyens qui s'engagent réellement. Il ne peut plus avoir de sujets tabous ou sensibles qui ne soient pas abordés en classe parce qu'on aurait peur de débattre au grand jour. L'école est un lieu de démocratie participative et c'est bien le premier endroit où l'on doit combattree aussi tous les préjugés et idées reçues qui sont trop souvent véhiculés ici ou là.

Tout ce qui touche au racisme, à l'immigration, à l'accueil des réfugiés, à la pauvreté, aux discriminations, au handicap, à la religion, etc... doit être abordé je dirais "de plein fouet" en classe pour justement casser certains préjugés et redonner de l'espérance par un message de tolérance et de respect des différences d'où qu'elles viennent et et c'est sans doute comme cela que l'on retrouvera une société qui aura un air plus respirable.

L'école de la République doit à tout prix, c'est d'une urgence absolue aujourd'hui, défendre les trois valeurs qui font son socle à savoir la Liberté, l'Egalité et la Fraternité. La paix, la sécurité, la sérénité ne seront sauvegardées à l'école, au collège ou au lycée, que si l'on ouvre ces débats incontournables pour, en même temps, sauver aussi la cohésion sociale demain, dont je parle plus haut. Il est temps de purger, si je puis dire, notre société des maux qui la gangrènent à petit feu. Les enseignants, épaulés par des intervenants qui sont témoins sur le terrain, sont en capacité d'entamer ce virage salutaire et ils doivent à tout prix se donner cette liberté d'agir car ils sentent mieux que quiconque ce qui est bon pour les élèves.

Dernière modification le lundi, 24 octobre 2016
Gillet Guy

Initiateur de l'asso festive et humanitaire "Je bouge pour les autres"  Site : http://pourlesautres.fr - Ancien Responsable-bénévole (au Téléthon - au Secours Catholique - à Saint Vincent de Paul) - Editorialiste libre à vocation éducative, pour défendre des valeurs fondamentales, afin de susciter le débat et l'engagement de tous
Mes Editos sont LIBREMENT utilisables par tous : http://echangessolidaritefraternite.centerblog.net/