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Le numérique modifie, amplifie, diffuse, transforme les cultures, les langages et les valeurs. Comment cela se traduit-il dans les espaces d’éducation ? 

La table ronde "Humanités numériques" qui s'est déroulée lors des Boussoles du numérique,  a réuni Antoine Bidegain, chargé mission pour la Cité Digitale de Bordeaux, Jean-Louis Durpaire, inspecteur Général de l’Education nationale, honoraire, Divina Frau Meigs, directrice de l'ANR TRANSLIT et du CLEMI (Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information)/CANOPE, Vincent Liquète, professeur ESPE,  Aquitaine, Jean-Christophe Torres, proviseur à Limoges avec comme grand(e)témoin, Anne Lehmans, maitre de conférences, ESPE Aquitaine.

Didier Paquelin, animateur de cette table ronde est professeur des universités, a été directeur du projet Raudin et vient de rejoindre la Chaire de Leadership en Pédagogie de l’Enseignement Supérieur à l'université de Laval (Québec).

Voici ses questionnements :

Quelles sont les compétences génériques en émergence à l’ère numérique, à la fois chez les jeunes, les apprenants, les enseignants, les parents ? Qu’est-ce qui est transformé au plan des valeurs, de la culture, du langage chez les jeunes, les enseignants, les parents ? Qu’est-ce qui ne semble pas bouger dans ces différents registres ?

Comment évoluent les rapports à la formation, à l’apprentissage ?

Comment définir la notion d’espace éducatif à l’ère numérique ? Est-elle singulière ou plurielle ? Comment s’articulent ou non les espaces physiques et les espaces numériques ?

Quelle est la réalité de l’évolution des agencements spatiaux éducatifs au delà d’une approche esthétisante du design spatial ?          

 

Quelques points soulignés en fin de cette table ronde par Anne Lehmans :

L’atelier a permis de s’interroger sur le sens d’une éducation humaniste et numérique : développer la capacité à agir, être et devenir, se rencontrer.

Une telle éducation ne peut être envisagée sans mettre au centre de la réflexion les valeurs et le partage. Elle implique le développement de métacompétences (savoir identifier ses besoins d’apprentissage) dans un cadre technique de plus en plus complexe.

Du point de vue de la temporalité, une adaptation de l’institution par rapport à l’apprentissage et à l’autorité, s’impose, l’injontion dans ce domaine n’ayant aucune efficacité.

Du point de vue du contexte global, l’économie de l’information et la circulation des savoirs sont des thématiques centrales. L’éducation aux médias et à l’information est chargée de mettre en place cette réflexion.

Du point de vue de l’espace, on observe une perte ou un déplacement de la centralité avec l’émergence de constellations de réseaux. Si le « tiers-lieu » n’est pas une réponse à tout, un espace de la rencontre est nécessaire, qui mette en relation des personnes, des savoirs, des espaces entre eux. Le numérique nous conduit donc à penser des écosystèmes plutôt que des espaces fermés, même innovants. L’espace s’article donc entre un lieu physique et un espace virtuel à travers des formes d’écriture, des logiques d’action, la mobilité (savoir naviguer), la présence.

Dernière modification le vendredi, 05 février 2016
An@é

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