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Le numérique bouleverse les champs de l’éducation et de la culture de bien des façons et pour tous leurs protagonistes.
On commence juste à mieux comprendre en quoi et comment la disponibilité permanente et l’usage intensif de ces technologies transforment le rapport de l’individu à son environnement social, c’est-à-dire comment le numérique donne forme à notre culture.

Les technologies numériques dotent l’individu, comme le collectif, de moyens d’agir totalement inédits. Le potentiel des outils de création, de diffusion et de communication, leur démocratisation ainsi que la collision des pratiques professionnelles et amateurs provoquent une modification profonde des comportements.

Ces nouveaux « arts de faire » soulignent la dualité des technologies numériques qui s’imposent à la fois comme principal vecteur de la troisième révolution industrielle et comme moyen d’émancipation sans précédent.

Il posent des questions essentielles dès lors qu’il s’agit de (re)penser l’éducation et la culture aujourd’hui. Faire, faire ensemble, faire autrement interroge le statut de l’individu, la nature de ses activités, son rapport au collectif, la nature de ses engagements et l’exercice de ses responsabilités. Ainsi le numérique vient-il questionner les formes traditionnelles des institutions éducatives et culturelles mais aussi les stratégies et méthodes de travail des entreprises.

Le numérique, auquel on attribue bien des dangers, apparaît aussi comme une promesse de paradigme social qui valorise la créativité, la sociabilité et la responsabilité dans leurs dimensions individuelle et collective.

Cette approche n’est pas totalement nouvelle aussi bien dans le domaine de l’éducation que dans celui des pratiques culturelles. Pour autant, les possibilités ouvertes par le numérique sont tellement plus importantes, accessibles et diversifiées qu’il semble raisonnable d’évoquer une innovation de rupture. L’utopie des années 60 portée par les hackers, makers et autres bidouilleurs est devenue réalité. Non seulement on observe une véritable réappropriation citoyenne du pouvoir de faire, mais les stratégies et méthodes de travail des entreprises s’inscrivent elles-aussi de plus en plus souvent dans ces nouvelles perspectives.

Pour autant, ce pouvoir de faire ne découle pas mécaniquement de la disponibilité des équipements et services numériques. Il se construit ce qui pose la question des conditions d’une éducation au numérique qui s’étend bien au-delà des connaissances et compétences techniques.

C’est à ces perspectives qu’est consacré le C2E 2015.

Il s’adresse aussi bien aux enseignants, aux personnels d’encadrement des institutions éducatives, aux collectivités, aux entreprises, aux chercheurs et aux étudiants. Il cherche à la fois à appréhender et analyser le « pouvoir de faire » que confère le numérique et à réfléchir aux meilleures façons de le mobiliser au service d’objectifs éducatifs, culturels et entrepreneuriaux ambitieux.

Informations sur le site : http://www.c2e-poitiers.com/

An@é

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