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La médecine du travail est vraiment le parent pauvre de l’Education nationale. Nombreux sont les enseignant(e)s qui n’ont eu recours à ses services qu’au moment de leur embauche. Savez- vous qu’il n’y a que 68 médecins pour suivre 1 million de salarié(e)s, faites le calcul, 1 pour 15360 adultes.


Pourtant, les textes imposent une surveillance des agents et une visite au moins tous les cinq ans. Mission impossible !!! Mais, ce n’est pas tout. Comment assurer dans ces conditions la surveillance médicale des personnels exposés à des risques ? Situation plus fréquente qu’on ne le croit à l’Education nationale. L’exposition à l’amiante par exemple ne fait l’objet que d’un suivi très parcellaire. La médecine de prévention ensuite n’arrive pas à répondre aux obligations légales.    
       
Des professeurs partent à la retraite sans avoir pu prendre connaissance des risques encourus pendant leur carrière.
La gestion des problèmes psycho-sociaux, harcèlement, déqualification professionnelle très fréquente au sein du système éducatif est souvent rejetée voire niée par le Ministère.

Ne soyons pas trop critiques. L’amélioration de la surveillance des agents est désormais une priorité. Le plus urgent est de recruter des médecins de prévention. Une vingtaine a été embauchée depuis 2011. La charge de travail est lourde et le salaire peu attractif. Le bien-être des professeurs est pourtant essentiel pour rendre l’Ecole bienveillante !  
L’éducation à la santé concerne tous les acteurs du système éducatif. C’est une mission primordiale qui devrait faire l’objet de toute l’attention des gestionnaires de la Rue de Grenelle.
 Le plus dur reste à faire !!!! Dernière modification le dimanche, 09 novembre 2014
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/