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L’école est parfois loin d’être un long fleuve tranquille. La fronde contre les rythmes scolaires a pris de l’ampleur, portée par certains élus, syndicats d’enseignants, parents d’élèves. Au fond, chacun défend sa vision de l’école ou plutôt les horaires qui l’accompagnent.
Il n’est pas inutile de rappeler ici le consensus qui régnait il y a encore quelques mois autour de ce projet tant décrié aujourd’hui. Le redécoupage du temps scolaire, avec la mise en place de nouvelles activités, apparaissait comme une mesure de justice sociale, les enfants les plus touchés par les trop longues journées étant précisément ceux qui ne bénéficient pas d’un soutien solide et efficace à la maison. Par ailleurs, au plan européen, avec six heures de classe, la France détenait le record de la journée la plus longue et de l’année la plus condensée.

Enseignants, parents, collectivités, associations, spécialistes de l’enfance, tout le monde semblait d’accord pour dire qu’il fallait bouger, évoluer et légiférer au profit des enfants. Pour leur bien, pour leur réussite. La mise en place sur le terrain, dans les écoles, les mairies a vite fissuré le beau consensus avec des problèmes trés concrets qui n’ont pas toujours de lien avec le confort des gamins.

Ceux qui dénoncent la fatigue des petits, confrontés aux nouvelles cadences, ne sont-ils pas ceux qui oublient souvent de mettre une limite aux séances de jeux-vidéo ou de télévision ? Autre obstacle, bien réel, l’inégalité territoriale sur le financement des offres périscolaires promises. Pas de quoi malgré tout, jeter « les rythmes au feu et le Ministre au milieu » !!!
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Dernière modification le lundi, 30 mai 2016
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/