Ce malaise est d'autant plus palpable qu'il s'inscrit dans un contexte plus global de morosité, de repli sur soi, d'individualisme. Nous pouvons malgré tout regretter le fait que la société se mette à poursuivre en justice des professeurs pour des sujets qui, souvent, pourraient être résolus par le dialogue. Nous ne pouvons rester indifférents à cette évolution au prétexte que cette tendance est marginale ou qu'elle a toujours existé. C'est une histoire de souffrance qui, comme l'actualité récente le montre peut conduire au désespoir voire au suicide.
Ne nous voilons pas la face ! Il existe aussi des violences éducatives qui doivent être condamnées.
Limitées me direz-vous, Sans doute!! Mais, l'évalutionnite aiguë toujours négative est susceptible de générer chez les élèves des attitudes de rejet, d'humiliation tout comme l'erreur systématisée peut conduire à des renoncements, des abandons, des pertes de l'estime de soi. Mais ne généralisons pas!! Chaque enseignant peut être submergé par la colère, l'énervement devant des classes hétéroclites et bruyantes.
Reconnaissons toutefois que leur conscience professionnelle reste exemplaire.
Cependant, la question du rapport élèves, parents, enseignants, tout comme celle des humiliations, des injustices et de la violence inhérentes à l'école ne doit pas être éludée. Elle ne pourra pas être résolue par un renforcement disciplinaire, du tutorat. C'est par une toute autre approche que nous pourrons améliorer le climat scolaire, vecteur de réussite éducative. Cela demande des moyens, de la confiance, des formations d'équipe, bref tout ce que le ministère a supprimé au fil des ans.
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Dernière modification le jeudi, 02 juin 2022