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3M publie les résultats de son étude annuelle sur l'Etat de la Science dans le monde

(SOSI - State of Science Index). Réalisée dans 17 pays, dont la France, dans un contexte de pandémie et menée par un institut de sondage indépendant, cette étude révèle de nombreux enseignements notamment en matière de STEM.

Alors que le pays poursuit ses efforts pour lutter contre la pandémie de COVID-19, la science n'a jamais été aussi présente dans nos vies. Elle est au cœur de nos conversations. Dans ce contexte, 3M publie la cinquième édition de son étude sur l'Etat de la Science sur la perception en France et dans le monde des populations à l'égard de la science. Outre la santé et les questions environnementales, l'étude aborde l'enseignement des STEM en France et l'accès aux carrières scientifiques. La pandémie a-t-elle suscité de nouvelles vocations ? Les femmes sont-elles suffisamment représentées dans le domaine des STEM ? 

Un intérêt notable de la jeune génération pour l'enseignement et les carrières dans les STEM

Si 88% des Français (vs 90% au niveau monde) reconnaissent que le monde a besoin que davantage d'individus poursuivent des carrières liées aux STEM, la pandémie n'a pas suscité de réelles vocations. Moins de la moitié (44%) semble être motivée par une carrière dans ces filières à cause de la pandémie. Bien loin de la tendance moyenne des autres pays interrogés (60% en moyenne dans le monde). Ils ne sont également que 42% à penser que les scientifiques et les professionnels de la santé ont une influence sur la nouvelle génération à poursuivre dans cette voie. Toutefois, cette proportion est nettement plus élevée chez les adultes de la génération Z en France (60%). 

L'accès aux filières scientifiques pour les femmes est une priorité en France

En France, la plupart des personnes interrogées (83 % vs 88% au niveau mondial) affirment qu'il est essentiel de favoriser la diversité et l'inclusion dans les filières STEM. Sur la question de l'égalité des genres, les Français se démarquent. Hommes et femmes s'accordent à dire qu'il faut accroitre les efforts pour remédier aux inégalités auxquelles les femmes sont confrontées dans le domaine des STEM. Les 3/4 des Français (75% vs 70% monde) estiment que des conséquences dommageables sont à prévoir si la communauté scientifique échoue à attirer davantage de femmes et de filles. Enfin, ils sont 62% à reconnaitre que les femmes sont davantage découragées de poursuivre des études dans les STEM que les hommes. Sur ces deux points, les tendances en France sont en moyenne similaires aux résultats dans le monde.

Enfin, 86% pensent que les entreprises devraient jouer un rôle clé dans l'amélioration de la diversité dans les carrières scientifiques (contre 89% au niveau mondial). Un chiffre qui suit la tendance moyenne observée dans les autres pays interrogés (89%). Davantage de diversité dans les STEM favoriserait également la collaboration entre les scientifiques à l'échelle mondiale (46%) et serait source d'idées innovantes (pour 40% des sondés). 

Sur le plan économique, la science est considérée en France, comme essentielle pour façonner, renforcer et améliorer le pays. 86% des Français interrogés pensent que les investissements en faveur de la science rendraient le pays plus fort (contre 91% au niveau mondial). Ils sont également 76% à déclarer que l'économie française s'améliorera si davantage de personnes s'orientent vers des carrières scientifiques (contre 84% dans le monde).

Un espoir en temps de pandémie !

Ainsi près de 8 Français sur 10 (79%) estiment que la science est porteuse d'espoir pour l'avenir (vs 89% au niveau mondial). Les 3/4 (75%) espèrent même que la science contribuera à rendre l'année 2021 meilleure que 2020. Enfin, 78% des Français s'accordent à dire que la science nous sauvera de la pandémie. Sur ce point, la tendance mondiale monte à 85% en moyenne.

Aujourd'hui, une très grande majorité de Français déclare faire confiance à la science (84%) et aux scientifiques (81%). Des scores relativement élevés mais légèrement en deçà de la tendance mondiale (respectivement 91% et 86%).

« Nous bénéficions au quotidien des avancées scientifiques. Il est donc primordial d'élever le débat et de comprendre les réactions que la science suscite», commente Alain Simonnet, Vice-President & Managing Director 3M de la Région Méditerranée de l'Ouest. Et d'ajouter «  la très grande majorité des Français accorde une solide confiance en la science. Il sera important de la maintenir à son plus haut niveau pour répondre aux défis qui vont bien au-delà de la santé comme les questions environnementales ou encore l'accès équitable aux carrières scientifiques. Sur ces points, la jeune génération parait d'ailleurs plus engagée que ses ainées, ce qui laisse présager de belles perspectives pour l'avenir».

Plus de confiance. Plus de conformité ?

Les données de l'enquête suggèrent un lien entre la confiance en la science et le fait de suivre les conseils scientifiques pour nous protéger pendant la pandémie. En France, une majorité significative (85% vs 91% dans le monde) estiment que les individus devraient suivre les conseils des scientifiques pour contenir la propagation du COVID-19. En outre, 74% des Français pensent que les vaccins sont une réponse indispensable pour résoudre les problèmes de santé publique (88% dans le monde). 

Si l'image de la science est à son plus haut niveau depuis sa création, l'étude sur l'Etat de la Science révèle quelques disparités entre la France et le reste du monde.  

La science est ainsi source d'espoir mais à peine la moitié des Français (54%) estime qu'elle améliorera nos vies d'ici 5 ans. Un écart significatif avec le reste de la population mondiale qui en est davantage convaincue (79% dans le monde).

Par ailleurs, la science connait un regain d'intérêt mais seulement 1/3 des Français (36 %) estime qu'il se poursuivra au-delà de la pandémie comme plus de la moitié de la population mondiale (59 %).

Enfin, les Français sont moins susceptibles de reconnaître l'importance de la science dans leur vie quotidienne (28% vs. 56% au niveau mondial).

L'ensemble des résultats sont consultables à cette adresse

Dernière modification le jeudi, 01 juillet 2021
An@é

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