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Photo Credit : Toni Blay via Compfight cc - Article publié le 5 juin 2013 par Audrey Miller sur Carrefour Education. Accès à l’article.
Se préparer en groupe à un examen, est-ce tricher ou collaborer ? Voilà la question qu’a soulevée une étudiante américaine en enseignement, dont l’un de ses professeurs raconte le cheminement sur un blogue, tout en proposant des stratégies pour dissiper les doutes.
Voici un résumé du cas en question. Dans un de ses cours, l’étudiante s’est vue remettre par le professeur un document proposant des questions pour guider l’étude en prévision d’un examen. Appliquant les idées vues dans son cours de technologie, elle n’a pas hésité une seconde et a déposé les questions dans un document Google qu’elle a partagé à toute sa classe. Ainsi, chacun a pu proposer des pistes de réponse aux questions, enrichir celles des autres et discuter des points moins évidents. Tout le monde a pu étudier ensemble et collaborer au succès de chacun.

 Plus tard, l’étudiante a eu un doute. Et si son initiative était perçue par la faculté comme une tricherie ? C’est alors qu’elle en a parlé à son professeur de technologie. À son avis, il n’en est aucunement question, mais il comprend que certains membres du personnel le percevront peut-être autrement. Il rappelle alors à ses collègues qu’il faut dépasser le stade de la compétition en éducation pour favoriser la collaboration.


 
Il suggère d’ailleurs des pistes d’évaluation qui élimineront toute hésitation de cette nature.

- S’assurer que les attentes soient claires, et donner des questions permettant aux élèves d’évaluer eux même leur travail et celui de leurs pairs.

- Montrer l’aspect collaboratif de Google Drive et encourager les élèves à s’en servir.

- Éviter d’évaluer les travaux les uns par rapport aux autres, par exemple un A pour les meilleurs 10 %, etc. Bien que cela soit peu commun ici, l’auteur considère que cela décourage la collaboration au profit de la compétition.
 


Ceci rappelle aussi ce que Ewan McIntosh, conférencier bien apprécié notamment au Canada francophone, dit régulièrement : en évaluation, évitons de poser des questions dont la réponse se trouve sur Google, favorisons plutôt l’approche par résolution de problème, qui exige que l’élève mobilise toutes ses ressources.

De votre côté, avez-vous déjà vécu des situations où l’éthique dictait une réaction contraire aux politiques de votre école ?
 
 Audrey Miller
Dernière modification le jeudi, 16 octobre 2014
Miller Audrey

Sur Twitter : @millaudrey
Audrey est rédactrice en chef de L'École branchée. Elle s'implique dans l'organisation d'EdCamp Québec et du Rendez-vous des écoles francophones en réseau (REFER), ainsi qu'au sein du conseil d'administration de l'AQUOPS. En dehors de cela, elle est consultante en communication et formatrice en technologie éducative.