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Le techno-solutionnisme est-il en train de précipiter notre chute ? Ou, au contraire, peut-on faire rimer numérique avec sobriété et mobiliser son potentiel au profit de la cause écologique ? C’était au Grand Barouf, un point fort des réflexions avec de multiples débats et contributions.

Les entreprises qui gagnent sont celles qui sont dans une logique d'hypercroissance pour répondre prioritairement aux demandes des consommateurs. Il y a une première prise de conscience que le numérique n'est pas virtuel et a une matérialité, derrière chaque cloud, il a des serveurs et de l'énergie consommée.

" Toujours plus de donnés, d’applications, de technologies... si le numérique était un pays, ce serait un pays riche de la planète en termes d’empreinte carbone. "  "En tant que consommateurs, on doit arrêter d’accepter des produits mal conçus et polluants. " @jfmarchandise sur la thématique de la Transition Ecologique.

Virage numérique : gouffre écologique ?

" L’aspect immatériel du numérique cache des impacts environnementaux bien réels. Les ordinateurs et smartphones aussi bien que les serveurs et infrastructures qui permettent d’assurer nos usages en ligne (streaming, stockage…) reposent sur une consommation importante de matériaux et d’énergie. Et ce sans parler des objets connectés dont on annonce le déferlement et dont le volume de données générées pourrait augmenter plus rapidement que les capacités de stockage des datacenters. "

Françoise Berthoud est ingénieure de recherche au CNRS. Elle a co-construit et dirige le groupe EcoInfo depuis une dizaine d'année. Experte sur les impacts environnementaux du numérique, elle mène de nombreux travaux, assure des formations et des conférences sur la thématique.

http://www.cnrs.fr/fr/page-daccueil

Quels sont les impacts sur l'environnement des avancées du numérique ?

Virage numérique : gouffre écologique ? Réponse en vidéo et en 18 min, par Françoise Berthoud (CNRS)

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https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/conference-virage-numerique-gouffre-ecologique-francoise-berthoud-cnrs-1642512.html

Sobriété numérique : tous d’accord, personne responsable ?

 

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"Utilisation exponentielle de métaux rares, stockage des données, présence en ligne de plus en plus importante... l’empreinte écologique du numérique s'accroît tous les jours. Et cela n'est pas près de s'arranger car le numérique semble être la solution à tout."

"Des leviers d'action existent pour faire émerger un numérique plus sobre. On enjoint les individus à nettoyer leurs boites mails, mais quelles sont les responsabilités des entreprises, pour lesquelles le numérique est devenue pour beaucoup une pierre angulaire de leur stratégie ? Et quel rôle doivent jouer les pouvoirs publics pour accompagner ces changements nécessaires ?"

Adopter des éco-gestes à tous les niveaux, sensibiliser les acteurs publics, créer des data-centers plus vertueux, inclure l’écoconception dans des règlementations, il est grand temps d’agir. La majorité des impacts ont des effets indirects. Les citoyens, les entreprises doivent être informées et prendre des décisions significatives. Le politique doit mettre en avant dans les appels d’offre de recherche.

Besoins fondamentaux, besoins réels doivent guider les évolutions techniques et stopper les surenchères inutiles !

Il s'agit bien une question d'éthique. Relire l'article d'Alain Jeannel : https://educavox.fr/accueil/debats/la-transmission-des-valeurs-morales-des-decideurs-d-une-production-creatrice-d-usage-fait-elle-partie-de-l-education

La complexité et les enjeux sont tels que personne ne peut être laissé au bord du chemin de la réflexion, de la connaissance, afin d’agir de manière responsable.

https://educavox.fr/les-reportages/content/358-le-grand-barouf-2019/

Dernière modification le lundi, 01 avril 2019
Laurissergues Michelle

Présidente et fondatrice de l’An@é, co-fondatrice d'Educavox et responsable éditoriale.