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Ne soyons pas trop injustes: tous les gouvernements, à des degrés divers, ont  été préoccupés par la jeunesse; certains ont mis en oeuvre des dispositifs spécifiques dans les moments de crise.. Le problème, c'est que toutes  ces procédures s'accumulent et finissent par devenir illisibles quand elles ne sont  pas contradictoires.

Par manque aussi d'une réflexion de fond sur la signification que doit revêtir cet âge fragile de la vie et sur la nécessaire transformation de notre système éducatif. Son rôle est en effet majeur dans la lutte contre les inégalités.

Notre école doit devenir beaucoup plus démocratique.

Et nous savons par ailleurs que les systèmes éducatifs inclusifs fabriquent beaucoup plus de mobilité sociale que les systèmes ultra-sélectifs. La Nation devrait  consacrer l'essentiel de son énergie, en matière d'éducation à favoriser la qualification du plus grand nombre de ses enfants plutôt que de sélectionner une petite élite. L'échec scolaire se double souvent d'un échec social  avec des conséquences multiples  sur la vie d'une part non négligeable de notre jeunesse.

Ces jeunes les moins qualifiés doivent faire face à une situation particulièrement inquiétante

Ils sont condamnés depuis des années à alterner des périodes d'emploi précaires lorsqu'il y a un peu de croissance et des périodes de chômage, dès que la conjoncture se retourne. Tous, heureusement, ne sont pas logés à la même enseigne: certains  bénéficient d'une existence paisible  et n'ont guère d'angoisse à nourrir quant à leur avenir. En revanche, il existe bien une frange sacrifiée de la jeunesse, constituée notamment par les non-diplômés, ou pour le dire autrement, des vaincus de la compétition scolaire.

Pour eux, et pour que la politique de jeunesse ne soit pas qu'une politique à destination des étudiants, il est urgent de généraliser les dispositifs de seconde chance.

Le temps de la jeunesse devrait être celui de l'expérimentation; les jeunes devraient avoir le droit de se tromper, une deux, trois fois avant de trouver leur place. Mais l'intervention résolue de la part de l'Etat est alors indispensable. Ne trouvez-vous pas illogique que nous protégions avec raison les personnes âgées et dépendantes  et que nous laissions nos jeunes et leurs familles, surtout les plus démunis, dans l'isolement ?

La jeunesse est notre avenir!!  Ne l'oublions pas!!

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Dernière modification le lundi, 15 novembre 2021
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/