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Depuis quarante ans, les maîtres ont cessé s'incarner le savoir qui lui-même a cessé d'apparaître comme important. Le mépris règne désormais à l'intérieur du système où les enseignant(e)s se sentent souvent isolés,lâchés par leur hiérarchie au moindre problème. Bien des suicides s'expliquent en partie par cet abandon, par le sentiment de n'être plus considéré(e)s. 

Les cadres de l'Education Nationale non plus, ne sont pas épargné(e)s.

Enquêtes, rapports, évaluations en tout genre sont désormais leur lot quotidien. Il faut une force de caractère peu commune, des nerfs à toute épreuve, un moral solide pour tenir le coup face aux multiples injonctions ministérielles. Car, c'est bien tout le système éducatif qui est en crise.

Du haut en bas de l'échelle administrative, une même logique, purement administrative s'impose, tendant à réduire tous les acteurs de l'Education à des numéros, à de pures fonctions, sans aucune humanité.

Sortir de cette situation exige, de la part des gouvernants, de prendre conscience de la dimension fondamentalement humaine de tout enseignement, de restaurer l'indépendance pédagogique des professeurs et de laisser de côté la logique d'entreprise pour renouer avec les principes essentiels du Service Public.

L'Ecole a une place centrale et primordiale dans notre société. Les maîtres, les maîtresses sont la cheville ouvrière du monde de demain. Ne laissons pas "le plus beau métier du monde" se vider de son sens.

Dernière modification le mardi, 05 novembre 2019
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/