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A la rentrée des classes, le Ministre de l'Education nationale était plutôt serein, sa côte de popularité était au beau fixe, mais, au fil des mois," l'Ecole de la confiance" qu'il ambitionnait de mettre en place n'a pas eu l'effet escompté chez les enseignants mais aussi chez nombre de nos concitoyens.

2650 suppressions de postes dans le secondaire alors que 40 000 élèves supplémentaires sont attendus ont suscité indignation et incompréhension. D'autant plus qu'il ne s'agit là que d'une première étape.

En effet, 50 000 postes de fonctionnaires pourraient être supprimés d'ici à la fin du quinquennat. Alors que l'Education nationale représente la moitié des effectifs, nous imaginons sans peine le résultat au tableau noir.

Les enseignants, comme l'ensemble des Français ont du mal à comprendre le bien-fondé de ces mesures. Retraites amputées, taxation des carburants, diminution des moyens alloués aux services publics et en particulier à l'éducation ont jeté le trouble dans les esprits. 

Pour que l'école progresse, il faut investir et non procéder à des transferts de charges comme le Ministère en a l'habitude. Non, le primaire n'est pas la priorité ! Il y a eu bien sûr, les dédoublements de CP-CE1 dans les réseaux d'éducation prioritaires, mais à quel prix !Ce sont les autres niveaux qui en feront les frais ! 

Et que dire des programmes qui vont être changés alors qu'ils ont déjà été remaniés il y a deux ans. Sans évaluation, sans concertation !

Enseigner est devenu un métier difficile, complexe; les profs sont démotivés, fatigués de ne plus savoir où va l'Education !

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Dernière modification le vendredi, 30 novembre 2018
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/