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L’empressement du Président de la République à vouloir occuper les esprits sur un énième aménagement du temps scolaire pose question. En effet, il n’a échappé à personne que la France est passée de 2.000 milliards d’euros d’endettement en 2017 (plus de 80% du PIB) à plus de 3.300 milliards d’euros en 2025 (plus de 110% du PIB), et le Premier Ministre tente maintenant de sauver la situation en appelant les français « à la responsabilité », comme si l’argent devait venir d’eux, alors que le taux de prélèvements sur les classes moyennes bat des records, la France étant l’un des champions des impôts dans l’Union européenne.

En lançant dans le débat public le raccourcissement des vacances d’été, et l’aménagement des rythmes scolaires, le gouvernement tente de faire oublier tous les sujets qui fâchent et qui ont essaimé l’actualité de ces dernières semaines. Il tente de faire oublier la énième réforme de formation des professeurs qui sacrifie sans compensation les efforts de ceux qui ont dû obtenir un Master2 de 2010 à 2025 et un concours d’enseignement à un âge moyen de 28 ans, avec une retraite de moins en moins sûre qui ne se produira pas à taux plein avant leurs 71 ans (car 43 ans minimum à  travailler), alors que les professeurs qui partent en retraite progressivement choisissent souvent la décote à un âge moyen de 63 ans, pour ne plus souffrir au travail. 63 ans étant considéré par l’INSEE comme la « moyenne de l’âge en bonne santé des français » en 2024.

Emmanuel Macron met en avant « les temps de l’enfant », peut-être pour rapprocher le modèle de fonctionnement français du modèle allemand, où la journée de cours s’échelonne de 7h30 à 13h30 avec des après-midis libérées pour le sport et les activités culturelles ? Ce débat a maintes fois agité la sphère éducative, et à chaque fois, l’Education nationale n’a fait que multiplier les réformes pour alourdir les journées de cours de dispositifs en tous genres.

Une consultation citoyenne sur « les temps de l’enfant » pour détourner l’attention sur les purges de fonctionnaires à venir ?

Il y a peut-être en coulisses encore l’idée de réformer les décrets de 1950 (Vincent PEILLON avait reculé sous la colère des syndicats entre 2012 et 2014) pour modifier la quotité horaire des enseignants selon leur grade et peut-être de l’unifier ? Les conclusions de cette consultation citoyenne seront-elles celles déjà souhaitées par le pouvoir et inspirées par le rapport de juillet 2018 du sénateur BRISSON proposant alors « d’annualiser le service d’enseignement et de prévoir un forfait annualisé pour l’exercice des missions liées » ? Avec le papy-boom et les possibilités offertes par les outils d’I.A comme Chat GPT de réduire le temps de conception des cours à chaque nouveau programme, cela serait tentant.

Lancer une consultation citoyenne, c’est tenter de durer au pouvoir, de gagner du temps coûte que coûte, d’éviter une nouvelle motion de censure à un Premier Ministre mis en difficulté sur différents sujets ces derniers mois, d’éviter sans doute une nouvelle dissolution de l’assemblée nationale avant l’été, tout en laissant les médias pérorer sur le prochain gagnant de la présidentielle de 2027, comme si, finalement, il n’y avait plus de surprises à attendre de ce côté-là, qu’un « vote citoyen » qui amènerait au pouvoir un proche d’Emmanuel Macron pour continuer la même politique de recul de l’âge obligatoire de départ en retraite.

Lancer une consultation citoyenne à 4 mois de la rentrée 2025 alors qu’il eut fallu la lancer depuis 2017, est révélateur de la fébrilité du pouvoir : de 2025 à 2030, 330.000 professeurs partiront en retraite, alors que les concours attirent de moins en moins de candidats, avec parfois moins d’admissibles que de postes à pourvoir. Ce qui gêne le plus le système actuellement, ce n’est pas un manque d’attractivité, car il y a toujours plus de candidats que de postes à pourvoir avant les épreuves, mais c’est la baisse de la sélectivité de ses concours. Le niveau des candidats baisse d’année en année, et l’Education nationale finit par accepter comme fonctionnaires stagiaires tous les candidats placés jusqu’au fin fond des listes complémentaires de chaque concours. Un aveu d’impuissance, faute de savoir se faire aimer des enseignants. L’Education nationale en est même parvenue dans certaines académies comme Créteil à organiser jusqu’à 3 concours de professeurs des écoles par an

L’association HELPEN qui agit pour la prévention et la remédiation du harcèlement des agents de l’Education nationale au travail, entre collègues ou de la part des supérieurs hiérarchiques, collecte de plus en plus de témoignages depuis sa création fin juillet 2024 sur ces harcèlements psychologiques que la GRH de proximité, dont l’Education nationale est si fière, tente de masquer, et qui viennent s’ajouter à la dégradation des conditions de travail des professeurs établie en 2025 par la DEPP.

Alors que le papy-boom de 2025 à 2030 va libérer au total 760.000 emplois par an d’ici à 2030 (soit 4,5 millions d’emplois) selon la DARES, la question de s’engager 4 ans comme autrefois lorsque le taux de chômage était élevé chez les jeunes, dans la fonction publique, comme enseignant pour être payé seulement 1.400,00 € nets la première année et au final 1.800,00 € nets seulement en moyenne sur 4 ans, se pose vraiment. De 2025 à 2030 et bien au-delà, les entreprises vont attirer les cadres diplômés Bac+3 à Bac+5 avec des salaires, primes et avantages sociaux certainement meilleurs que ce que l’Education nationale a toujours été en peine d’offrir aux enseignants. L’association PREAU née en mai 2021 et dont je fus l’un des neuf co-fondateurs, accorde quelques menus avantages, qui ne permettent pas pour autant de boucler les fins de mois depuis que l’inflation cumulée depuis 2021 dépasse les 17%, et bien plus sur la majorité des produits alimentaires de base du quotidien, et sur les moyens de se chauffer (gaz, fioul, électricité), sans compter des prix immobiliers toujours élevés, dans un marché qui se grippe à cause des bailleurs qui ne peuvent plus louer les logements dont le DPE affiche G, et tentent de les vendre au prix fort. Le pouvoir d’achat d’un professeur néo-recruté en 2024 est bien inférieur à celui des professeurs recrutés autrefois, des années 1980 à 2010.

Des promesses de « seconde carrière » non tenues par l’Education nationale depuis la réforme des retraites de 2003 qui a allongé les carrières de 4,5 ans de ses agents

Depuis plus de 20 ans les académies multiplient les « nécessités de service » pour empêcher les professeurs qui le souhaitent de muter vers le département qu’ils souhaitent rejoindre, ou pour réaliser leur « seconde carrière » hors Education nationale. La seule solution pour ceux des professeurs qui veulent garder un niveau de vie correct sans subir le coût d’un déménagement, et le coût élevé de la vie quotidienne dans les académies d’Ile-de-France (Créteil, Paris, Versailles) qui absorbent plus de 65% des néo-titulaires des concours du 2nd degré chaque année, c’est de rester contractuels. L’avantage en plein papy-boom sera pour eux de ne pas faire du métier d’enseignant un emploi à vie, mais de pouvoir saisir toute autre opportunité professionnelle lorsqu’ils sentiront que les difficultés vécues au travail et le manque de valorisation professionnelle auront eu raison de leur vocation de jeunesse.

Ce système d’embrigadement à vie, pour 43 ans et plus, selon les prochaines réformes des retraites imposées au 49.3, est-il toujours souhaitable ?

Pourquoi continuer de répéter à qui mieux mieux que professeur est « le métier le plus beau du monde » si les nécessités de service académiques, imposées par les chefs de Division RH, les Dasen et les Recteurs, empêchent des professeurs de repartir ou de prendre un temps partiel ou une disponibilité pour convenances personnelles quand ils le souhaitent ? Depuis la création d’AIDE AUX PROFS, plus de 21.000 professeurs de toute la France, du 1er degré et du 2nd degré, de toutes disciplines, de tous types d’établissements, nous ont contactés, et plus des deux-tiers l’ont fait par ras-le-bol de devoir souffrir autant au travail malgré un statut théorique de cadre pédagogique bien mal rémunéré (sauf en fin de carrière), et un niveau d’études échelonné entre Bac+3 et Bac+10 pour les docteurs qui n’ont pas réussi à être recrutés comme Maîtres de Conférences, tellement les portes sont étroites dans de nombreuses disciplines dans les universités.

Quel parent souhaite à l’avenir pour ses enfants des enseignants épuisés de leurs 55 à 72 ans ?

Edouard Philippe a dans l’idée de reculer encore l’âge de départ vers 67 ans, ce qui mettrait fin à l’arrivée en retraite en bonne santé. Est-ce de cette société de l’épuisement au travail que veulent les enseignants ?

N’est-il pas venu, ce moment de considérer que le système devrait proposer des contrats courts de 2 à 6 ans comme le proposait la Loi DUSSOPT du 6 août 2019, avec une progression indiciaire similaire à celle des professeurs fonctionnaires, et la possibilité en fin de contrat d’un « STOP ou ENCORE », pour ceux qui veulent « rester ou partir », avec une succession de contrats qui permettrait à ceux qui persévèrent d’obtenir la même progression indiciaire que ceux qui ont préféré obtenir le concours ? Cela ferait du métier d’enseignant une étape dans un parcours diversifié, avec un système de recrutement « à la carte », transformant radicalement la « gestion des ressources humaines » de l’Education nationale, qui demeure depuis 75 ans une Gestion des Personnels classique, considérant que la « carrière » est juste l’avancée dans les échelons de son échelle indiciaire.

Des rentrées 2025 à 2030, la pénurie de professeurs va s’aggraver, c’est inéluctable, et tous les pays européens et d’Amérique du Nord, manqueront aussi de professeurs car la génération qui part encore en retraite actuellement et ces prochaines années, est celle du baby-boom.

Le Président de la République n’aura aucun mal à tenir sa promesse de réduire le taux de chômage pour 2027, puisque le nombre de départs en retraite sera supérieur à celui des arrivées sur le marché du travail. Ce ne sera aucunement lié à la pression depuis quelques années sur les demandeurs d’emplois, sortis des statistiques lorsqu’ils oublient « d’actualiser leur CV » en ligne (une fois par mois) ou qu’ils refusent un poste même très éloigné de chez eux.

Les ministres de l’Education nationale ont été trop nombreux à se succéder depuis le départ de Jean-Michel BLANQUER (les syndicats demandaient son départ alors qu’il a offert un modèle de stabilité, lui qui a battu le record de longévité depuis 1958 comme Ministre de l’Education nationale), et tous ont fait maintes promesses mal ou non tenues comme cette fameuse interdiction du portable à l’école et au collège, dont personne ne trouve encore la solution pérenne. Depuis 3 ans, chaque Ministre s’efforce de laisser penser que ce sera fait un jour. Même la fouille des cartables, qui surcharge des forces de l’ordre déjà débordées par la montée de la délinquance, elle-même alimentée par la montée de la précarité en France, est impossible à l’échelle de tous les établissements et demeurera symbolique, juste un outil de communication pour tenter de rassurer une communauté scolaire affolée devant la multiplication des agressions au couteau de la part d’un certain nombre d’individus. Les dernières statistiques des incivilités scolaires (insultes, agressions entre élèves ou envers les enseignants) ne lassent pas d’inquiéter, en augmentation, avec 4 fois plus d’incidents graves déclarés dans les collèges et lycées publics que privés. Présenter les résultats en « pour mille » permet à la DEPP de tenter de minimiser les choses, mais, rapporté en nombre d’individus, les chiffres demeurent énormes et ne coïncident pas du tout avec une école où règnerait le bien-être au travail, cette vitrine que tente depuis 2019 d’afficher l’Education nationale, qui craint une pénurie d’enseignants de pire en pire.

La consultation citoyenne pourrait être, sans le dire, un moyen pour Emmanuel Macron de réformer le Mammouth à bas bruit.

Combien l’ont déjà proposée depuis Claude ALLEGRE au début des années 2000, et un ancien recteur et Directeur de l’Enseignement Scolaire, Bernard TOULEMONDE, ayant même écrit un ouvrage en Mai 2017 sur la question.

Elisabeth BORNE dernière Ministre de l’Education Nationale, a, la première, posé quelques jalons, en réduisant à la possession d’une Licence le droit de tenter le concours du CRPE ou du CAPES, faute de pouvoir satisfaire les revendications salariales des syndicats, reconnaissant juste que les « milieux de carrière » méritaient d’être « dynamisés ». Alors qu’il eut été plus simple dès 1958 d’indexer l’indice de rémunération des fonctionnaires sur l’inflation, certains gouvernements ont gelé ce point d’indice, tandis que d’autres ont allongé la carrière de 20 à 26 ans dans l’échelle indiciaire de classe normale pour les enseignants, avec des temps de stagnation salariale jusqu’à 10 ans entre le sommet de la classe normale et le passage en hors-classe, et autant entre la hors-classe et la classe exceptionnelle, ce système empêchant la majorité des enseignants d’obtenir leur classe exceptionnelle en fin de carrière. En cela, les annonces du niveau salarial que peuvent atteindre les professeurs en fin de carrière sont mensongers, car ils ne concerneront qu’une infime minorité.

Avec le papy-boom, le gouvernement pourrait être tenté de sacrifier les professeurs en augmentant considérablement la proportion de professeurs contractuels dans l’Education nationale (plus de 40% de la masse salariale pourrait être concernée selon les estimations d’AIDE AUX PROFS, de 2025 à 2050, progressivement), ce qui rejoindrait l’idée formulée par le député Christian JACOB en 2011 qui déclarait que le statut de fonctionnaire devait « concerner seulement les ministères régaliens. » Notons que son Directeur de Cabinet d’alors, Vincent SOETEMONT, devenu DGRH de l’Education nationale de 2019 à 2022, a eu tout le loisir d’y réfléchir. Il n'est pas anodin non plus de s’apercevoir que Boris MELMOUX-EUDE, énarque ex-DGRH du MENJS (qui a visité 22 académies sur 30 de 2022 à 2025 pour la mise en place de la « GRH de proximité », en tentant d’insuffler un nouvel état d’esprit dans les services RH académiques pour donner le sentiment que la hiérarchie traitait nettement mieux les enseignants que dans les années 2000-2020), avait rédigé avec Josette THEOPHILE début 2015 un rapport pour l’Institut Montaigne, très libéral, intitulé « pour une fonction publique audacieuse et « business friendly » ».

Le fait que l’ex DGRH soit devenu DGAFP début 2025 augure peut-être d’un projet de réduire le nombre de fonctionnaires, ce qui irait dans le sens des dernières déclarations d’Amélie DE MONTCHALIN et de François BAYROU projetant d’ici fin décembre 2025 de réduire de plus de 37% la liste du millier d’opérateurs et d’agences de l’Etat, par fusion, suppression, et restructuration. Tout lecteur pourra en consulter la liste issue des Jaunes budgétaires du PLF 2025, dans le fichier consacré aux «opérateurs de l’Etat » daté du 18/10/2024  Ces projets de restructurations sont présentés de manière très habile : « parce que les français le demandent » (…). Quels Français ont demandé la suppression d’une partie de ces agences et opérateurs de l’Etat ? Ceux qui y travaillent ? C’est juste la remise sur le tapis d’un objectif fixé par le Premier Ministre Edouard Philippe à ses conseillers en juin 2019, deux mois avant la loi DUSSOPT, et que le Covid19 a fait échouer : à l’époque, il s’agissait de lui indiquer « la liste des 200 opérateurs de moins de 100 agents à supprimer ».

La consultation citoyenne sur les rythmes scolaires, mobilisant toute l’attention des médias, par une communication gouvernementale continue, martelée, vers les 24 millions de parents et les 12 millions d’élèves, permettrait donc de faire oublier l’important remue-ménage qui se prépare en coulisses pour plus de 180.000 agents de l’Etat concernés, qui vont subir des situations de souffrance au travail en apprenant la suppression ou le transfert de leur poste.

Quels opérateurs pourraient disparaître ?

-          CANOPE va-t-il rejoindre la Fonction Publique Territoriale, comme il en était question aussi pour l’ONISEP, alors qu’à plusieurs reprises par le passé, la Cour des Comptes avait recommandé une restructuration de CANOPE ?  L’Education nationale pourrait y voir l’occasion de faire revenir devant élèves une partie des 1.200 professeurs qui y travaillent en détachement. Michel BARNIER Premier Ministre dans le PLF 2025 avait déjà prévue de réduite de 6 millions d’euros la subvention versée par l’Education nationale à CANOPE.

-          Le CNED va-t-il résister lui aussi, alors que les académies possèdent toutes une DAPFEN capable de réaliser des contenus de formation à distance pour les élèves ? Le CNED sera-t-il scindé en deux, avec une partie des sites regroupés sous un EPIC qui pourrait être fusionné avec le CNAM, pour les formations commerciales du supérieur, et les formations scolaires des sites de Rennes, Rouen et Toulouse regroupées en un même site pour la Scolarité obligatoire, demeurant alors en EPA ? Cela pourrait faire partie des projets d’économies de la Ministre des Comptes Publics Amélie DE MONTCHALIN, qui a besoin que les médias concentrent leurs articles sur autre chose que les purges à venir.

-          Dans la pénurie de professeurs actuelle, persistante et mal anticipée au plus haut niveau (bien qu’il était aisé de réaliser un prévisionnel des départs massifs en retraite dès les ORPE des années 2007 à 2012 dont AIDE AUX PROFS avait eu connaissance), le gouvernement pourrait être tenté d’asséner un nouveau coup de massue aux syndicats, qui ont perdu la possibilité de défendre leurs adhérents aux premières commissions paritaires de leurs mutations par la loi DUSSOPT. L’Education nationale à bas bruit pourrait être tentée, comme l’avait fait l’ex DGRH Edouard GEFFRAY dans un arrêté le 9 juillet 2019, de réduire le nombre d’ETP de décharges attribuées aux syndicats, pour récupérer des centaines à milliers de professeurs déchargés de tout ou partie de leurs heures statutaires d’enseignement. Ce qui remettrait des professeurs expérimentés devant élèves. Alors qu’en 2019-2020 les ETP étaient de 2.500 à répartir entre les syndicats, elles étaient passées à 2.445 en 2020-2021 et 2.390 en 2021-2022.

-          De même, via la suppression de 37% des opérateurs et agences de l’Etat, alors que près de 200 sont des Etablissements Publics Administratifs (EPA) pouvant recruter des agents de l’Etat en détachement, l’Education nationale pourrait être tentée de récupérer tout ou partie des 3.400 professeurs en détachement administratif, plus de 30% étant en poste dans les ateliers de CANOPE. Le CNED a vu le nombre de détachés fondre au fil de ses restructurations, passant de 160 en 2006 à moins de 60 depuis 2016. Les professeurs en postes adaptés affectés au CNED à distance comme correcteurs et sur certains sites comme conseillers de scolarité et professeurs principaux de classes gigantesques (3.500 à 5.000 élèves par niveau au collège), plus de 1.200 (PACD et PALD), seront-ils eux aussi impactés par les restructurations projetées par Amélie DE MONCHALIN ? Ce qui est sûr, c’est que 180.000 agents de l’Etat auront du mal à se faire entendre du grand public, ne mobilisant aucun professeur en présentiel pour les soutenir, puisque la majorité des Etablissements Publics Nationaux (EPN) de l’Etat ont en moyenne moins de 100 agents. Aux médias de suivre très attentivement ce dossier que l’exécutif tentera de faire oublier avec la « consultation citoyenne sur le temps scolaire ».

Pour conclure, l’Etat est en pleine réflexion de sa restructuration pour profiter du papy-boom afin de réduire sous la pression de la BCE son endettement colossal, ses dépenses, sa masse salariale, et certainement d’accroître le % des professeurs contractuels pour réduire le chômage des 50-64 ans, qui peinent à retrouver du travail, alors que l’Etat ne cesse de vouloir reculer l’âge de départ en retraite des salariés, dans une France vieillissante.

Dernière modification le jeudi, 08 mai 2025
Boyer Rémi

Président-Fondateur de l’association AIDOPROFS (AIDE AUX PROFS) créée en 2006, renommée APRES PROF en Juillet 2016, redevenue AIDE AUX PROFS le 7 Juillet 2019.

Agrégé de géographie hors-classe et ingénieur conseil en formation (Master2 Pro), passionné par les mobilités professionnelles des enseignants depuis 1999 et par leur souffrance au travail depuis 2009. Esprit très créatif et passionné par les potentialités du web.

Rédacteur en chef des sites de l'association depuis 19 ans. Chargé de la communication de l'association (>170 reportages depuis 2006). Expert-Consultant et conseiller en prévention de la souffrance au travail et en évolution professionnelle pour les adhérents de l'association.

Les sites de l'association sont à ce jour :

1)  AIDE AUX PROFS: site central de l'association, présentant nos différents axes d'action.

2) DEVENIR PROF : site de prévention du métier de professeur, informant sur les avantages comme les inconvénients, et sur les risques du métier

3) FLEXIPROF: site dédié aux mobilités professionnelles en mobilté intra-fonctions publiques et répertoriant tous les postes en détachement accessibles aux enseignants.

4) APRES PROF: site dédié aux mobilités externes hors enseignement accessibles via une disponibilité pour convenances personnelles, une démission avec ou sans indemnité.

5) PEPIN d'AIRACHE: chaîne You Tube dédiée aux témoignages de souffrance au travail par podcasts, vidéos parodiques et chansons.


J’ai publié 4 guides pratiques pour aider les enseignants dans les différents aspects de leur métier, diffusés à plus de 15.000 ex à ce jour et ai contribué à des publications variées :

1) Co-auteur du bulletin n°118 de l'AFAE sur "Enseignant: un métier en mutation" avec comme chapitre "Quelles secondes carrières après avoir été professeur ?", pp.145-151.


2) Auteur de : Enseignant...et après ? Comment préparer et réussir sa seconde carrière (août 2009) Ed. Les Savoirs Inédits.


3) Auteur de : Enseignants et mobilité professionnelle. Conseils et outils pour choisir la vôtre (octobre 2011), préfacé par Alain Bouvier), Ed. Les Savoirs Inédits.

4) Co-auteur du bulletin n°138 de l'AFAE consacré à la GRH de proximité en juin 2013, avec comme chapitre "Vouloir mettre en place une GPRH dans les EPLE, c'est ouvrir une boite de Pandore", pp.121-126.


5) Co-auteur de : Souffrir d’enseigner : faut-il rester ou partir ? avec José Mario Horenstein, guide pratique préfacé par Georges Fotinos, en co-édition Memogrames-Aide aux Profs, en octobre 2013.

6) Co-auteur de l'ouvrage "mobilité des cadres et administration: la modernisation de la gestion publique des ressources humaines", collection Cadre Service Public, juin 2015.

7) Auteur de l'ouvrage "Fin de vie aux Delys, un Ehpad parmi d'autres" publié aux Editions Les Savoirs Inédits en mai 2021 sous le pseudo "Jean Tousse" (en écho au Covid19), illustré par Anna Chronique (pseudo aussi).

J'ai été rédacteur de la rubrique Seconde Carrière du mensuel du Café Pédagogique de novembre 2006 (n°79) à juin 2016 (n°171) avec une co-rédaction avec Alexandra Mazzilli, adhérente de notre association, sur l'année 2015.

Le Café Pédagogique l'a désactivée de sa page d'accueil en 2018 et ses archives depuis leur nouveau site sont difficilement accessibles. Les contenus de la rubrique sont en cours de mise à jour 2025 sur AIDE AUX PROFS.

Aide aux Profs a organisé 3 colloques en 2014, 2015 et 2016.