Imprimer cette page

Numérique, politique, éducation et rythmes  scolaires

A  Educatec-Educatice deux conférences successives, le 26 puis le 27 novembre, avaient quelques liens entre elles, par l’articulation des problématiques et par des intervenant(e)s identiques.

Animé par Pascale LUCIANI-BOYER, élue locale et présidente de la commission numérique de l’AMIF le 26, puis par Michelle LAURISSERGUES, présidente de l’An@é et co-fondatrice d’Educavox le 27,  ces deux conférences ont mis en avant la nécessité de travailler en réseau, d’une façon transversale, en dépassant les approches « verticales » et hiérarchiques perçues par la grande majorité des intervenant(e)s comme bloquantes.

Jean-Pierre ARCHAMBAULT, président EPI, Jennifer ELBAZ, directrice France BRAIN POP, Paul FARNET, président de PERISCOLA, Jean-Michel FOURGOUS, député des Yvelines, Sylvain LE CHATON, maire de Laincourt, Florent MONTILLOT, maire adjoint d’Orléans, Guillaume ROULLET, directeur général filiale enseignement loisir d’ELIOR, John BILLARD, maire de Le Favril et vice-président de l’AMRF, Nicolas VAUZELLE, président de l’Espace numérique Sud Charente, Christine BALAGUE, vice-présidente du Conseil National du Numérique, Marie France BODIGUIAN Cabinet AMOTICE ont présenté leur approche et leur interrogations.

L’évolution depuis près de 20 ans des relations entre l’informatique, puis du numérique, puis de la culture numérique, ainsi que les propositions du rapport du Conseil national du numérique « Jules Ferry 3.0 » nous oblige à agir auprès des citoyens et à pousser à l’adaptabilité des politiques, des collectivités et de fait, de tous les acteurs les obligeant à travailler en réseau. Les liens avec les familles, la prise de conscience de travailler sur des bassins de vie intégrant les vrais besoins des habitants, de tout âge, permet de gérer avec intelligence les évolutions de la population.

L’école, ouverte, se retrouve ainsi au cœur de la cité !

Il a été rappelé que les investissements dans les matériels – ENT, tablettes,... - ne suffisent pas si la formation, l’explicitation des enjeux et l’accompagnement n’est pas en lien avec l’écosystème citoyen du numérique. Les modalités du co-working, du partage des savoirs, qui ne remettent pas en cause les statuts des professionnels, mais leur manière de travailler a été évoquée.

Avoir une démarche d’intégration de toutes les modalités d’enseignement, avec le levier numérique, permet de faire entrer des personnes extérieures à l’école et de fluidifier les relations entre les acteurs de l’école.

Bien évidemment la question de la gouvernance de cet ensemble en mutation a été au centre des échanges. Quelle gouvernance ?

L’école comme un Lab, l’école ouverte ET en réseaux, l’accompagnent avec les tiers lieux, les échanges par plateformes numériques, l’utilisation des réseaux sociaux, le lien formel entre TOUS les acteurs de l’éducation, des parents, des collectivités, des associations, pour « se parler », « se comprendre », « comprendre », s’impliquer », communes rurales, communautés de villes, métropoles, départements, régions et Etat sont absolument nécessaire.

Le besoin du monde économique, des entreprises, des agents territoriaux, la prise en compte des besoins sociétaux (mobilité, isolement, décrochage scolaire, santé,...),  Et une volonté politique explicite et expliquée, avec une nécessité de retour sur les projets, permettent le règlement de la société numérique.

Quelques critiques sur notre fonctionnement pyramidal ont été portées par plusieurs intervenants et publics. 

Dans ce contexte la mise en avant d’un tissu d’expériences de terrain permet d’installer la culture générale numérique nécessaire au développement de notre société. Travailler ensemble permet de réussir la transition nécessaire impliquant le politique, l’entreprise, le sociétal et le pédagogique pour assumer l’évolution de l’éducation vers  la révolution citoyenne en s’appuyant sur les compétences offertes par le numérique.

Oui donc au politique, mais en tenant compte des modalités d’accompagnement de cette révolution.

Nous retrouver à Cenon les 10 et 11 décembre pour participer ou suivre sur les réseaux « les Boussoles numériques 2 : les orientations » est une façon judicieuse de continuer les dialogues engagées à Educatec-Educatice.

Marcel Desvergne, vice-président de l'An@é

 

Dernière modification le lundi, 13 juin 2016
Desvergne Marcel

Vice-président de l’An@é, responsable associatif accompagnant le développement numérique. Directeur du CREPAC d'Aquitaine,  Délégué général du Réseau international des universités d'été de la communication de 1980 à 2004, Délégué général du CI’NUM -Entretiens des civilisations numériques de 2005 à 2007, Président d’Aquitaine Europe Communication jusqu’en 2012. Président ALIMSO jusqu’en 2017, Secrétaire général de l’Institut du Goût de la Nouvelle-Aquitaine.