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Le sujet de cet article est la mise en place de processus éducatifs qui permettent au monde scolaire d’avoir des repères pour comprendre l’éthique des citoyens de leur environnement local concernant la diffusion des usages du numérique. Cet article est aussi un appel à proposer des pratiques qui correspondent à cette orientation ou à participer à des réalisations de ce projet, avec An@é-Educavox.

Questionner le comportement éthique de son environnement, à quoi cela engage-t-il ?

Ce quatrième article traite au niveau local du rapport entre le public scolaire, usager du produit informatique et d’une part les sous-traitants en charge de la commercialisation et de la distribution du produit et d’autre part les décideurs publics qui choisissent cet équipement matériel.

Il aborde le cheminement pédagogique et didactique qui permet à cet utilisateur de se questionner sur les valeurs éthiques de ceux qui lui procurent cet usage.

Une des particularités de cette option est la proximité entre ce jeune usager et son environnement dont il souhaite connaître les valeurs de l’éthique qui président à la décision de lui faciliter l’accès à l’usage de ces outils.

Si le plus souvent le terme de « proximité » suggère une variable géographique et physique », quand il fait irruption dans le champ politique français, son usage y ajoute trois éléments : être proche d’un autre, c’est occuper une position par rapport à lui, c’est une modalité d’interaction avec l’autre, c’est avoir la capacité d’intervention auprès des autres[2].

Ces caractéristiques propres au thème de cet article n’existent pas dans la situation décrite dans « Des entrepreneurs-décideurs aux usagers, quel cheminement éthique ? » traitant d’une interrogation sur les valeurs qui fondent la décision d’un homme distant du public scolaire géographiquement, ethniquement, socialement.

Le processus pédagogique prévu dans ce cas ne peut pas s’appliquer dans cette nouvelle situation, il s’agit d’en établir un nouveau qui tienne compte du fait que les deux parties sont dans un environnement partagé qui peut être proche du voisinage.

Dans cette situation, le public scolaire a des rapports permanents qui sont sociaux, financiers, moraux avec les fournisseurs de ce produit et il peut interpeller les décideurs publics locaux qui accompagnent ou impulsent ces usages.

La proposition de Jules Ferry « Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire »[3] prend tout son sens ; l’enseignant, l’éducateur, les enfants les adolescents ont des proches qui font partie de ces sous-traitants et des élus locaux, donc questionner leur éthique, c’est problématiser les relations des enfants, des adolescents avec leur environnement affectif, social, intellectuel.

Jules Ferry nous aide à poser le problème à résoudre : Comment aborder une interrogation sur l’éthique des composantes de leur environnement quand la finalité éducative est une réflexion sur l’éthique et non un jugement qui peut porter préjudice ?

Le contexte scolaire de la question éthique : démocratie, république.

Cet article se situe dans une conception de l’éducation qui développe la prise de conscience que chaque personne est unique et différente des autres et qui crée un espace réflexif et comportemental où chacun définit la valeur de ses actes, la situe par rapport à celle des autres et se saisit de sa place dans son rapport à l’autre et à l’institution.

Cette orientation est inspirée par « La déclaration des droits de l’homme et du citoyen »(1793 avec le commentaire de l’amendement 1043, Juillet 2018), par le programme du Comité Nationale de la Résistance (1944), par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948, en 2019, 518 traductions) et par des études psychologiques, sociologiques et anthropologiques.

Cette option reconnaît la diversité des jeunes dont les cultures et les histoires de vie représentent une population hétérogène propre à tous les pays qui reconnaissent le droit à la migration. Elle pose le principe d’un questionnement sur l’éthique qui se distingue de la morale comme l’exprime Pierre-Antoine Chardel : « Eveiller sans prescrire, autant la morale est prescriptive autant l’éthique est réflexive…Le thème éthique met au travail »[4]. Elle poursuit les orientations démocratiques qui sont la finalité choisie[5] sans dénier l’existence du cadre institutionnel et législatif de la République[6].

La prise de conscience des positions des uns et des autres sur les valeurs qui président à la décision de l’action est un des enjeux de la connaissance de l’éthique.

Dans un espace local, les catégories sociales et professionnelles[7]sont en grande partie représentées et présentent des divergences sur les priorités à donner aux valeurs de l’éthique dans l’action. C’est la richesse des établissements publics d’accueillir leur descendance qui les représente avec leur culture familiale. Cet accueil n’est pas suffisant car l’objectif pourrait être de rendre chaque enfant, chaque adolescent conforme à un modèle unique grâce aux informations que l’institution possède sur chacun.

Il est nécessaire que cette diversité soit exprimée, qu’elle ait une place au sein même de l’établissement et qu’elle participe à la vie de cette communauté éducative.

Il s’agit de proposer des espaces et des temps pour que chaque jeune exprime les valeurs de son propre environnement même lorsqu’elles s’opposent à celles des autres. Cette confrontation entre plusieurs propositions est un partage pour faire communauté par l’écoute de chacun. Cette finalité démocratique permet de comprendre et d’accepter les valeurs de l’éthique des autres.

Ce temps nécessite un espace protégé d’une utilisation quelconque du propos de chacun. En dehors de tout contrôle institutionnel, c’est entre jeunes que les valeurs éthiques de leur vie sociale et familiale sont débattues en présence de personnes qualifiées par leur aptitude à la régulation d’un groupe et par l’adhésion à une déontologie professionnelle qui engage à ne point diffuser les informations personnelles recueillies au cours de ces échanges.

Après que les jeunes aient construit un savoir collectif sur les valeurs présentes dans leur environnement, c’est à eux d’exprimer une pensée collective issue de leurs échanges.

C’est là un préalable à la compréhension des valeurs qui fondent la morale de l’institution accueillante, laquelle est dans le cas présent, la République Française dans l’Union Européenne.

Les valeurs productrices d’éthique et l’éthique de la communauté d’accueil.

Entre les valeurs endogènes représentant l’éthique perçue de son environnement par chacun et les valeurs exogènes proposées par l’institution pour faire cité, un équilibre se trouve dans un processus qui reconnaît que l’expression subjective ne doit pas s’exposer au jugement et à son exploitation et que la norme institutionnelle est fonctionnelle et critiquable.

L’expression subjective de chacun contextualisée par des faits objectifs constitue une composante de chaque personnalité. Elle participe à une construction collective représentant la communauté créée, basée sur le dialogue et la connaissance des autres dans une situation groupale acceptant le dissensus « condition de toute reconnaissance sociale »[8],.

Cette communauté ne peut ignorer qu’elle fait partie d’une structure politique locale composée des représentant(e)s de l’Etat et des élu(e)s de leur proximité.

La reconnaissance des choix des uns et des autres construit un ensemble multi référentiel. La proposition morale de la structure accueillant le débat (généralement l’établissement scolaire) est confrontée aux valeurs énoncées dans la production collective des jeunes à propos de l’éthique après anonymisation.

Cette comparaison entre les valeurs de la structure et celles proposées par les jeunes donne du sens aux unes par rapport aux autres, elle permet une interrogation sur les motifs des choix des valeurs de la populations locale, elle analyse le sens et les motifs des différentes postures qui expriment une éthique de même que la morale instituée par la décision politique.

Dans un processus contradictoire et créatif, cette mise en commun d’approches multiples crée une société basée sur l’échange qui accepte le dissensus et un accueil compréhensif aux propositions de chacun.

Elle se réfère aux différents domaines scientifiques soit implicitement soit explicitement présents dans les discours. Elle énonce des droits et des devoirs propres à la société à laquelle chacun souhaite participer.

Elle n’est pas suffisante quand les expressions subjectives même anonymisées servent de procédure pour connaître les comportements de la population et mettre en place un management pour imposer la norme institutionnelle ; La possession par le pouvoir de ces informations personnelles énoncées en toute confiance deviendrait une base d’informations pour un régime politique totalitaire[9] qui détruit tout échange et dialogue social.  Ce constat rend nécessaire que le lieu et le temps de ces expressions subjectives soient totalement préservés de toute fuite.

Quand la production collective indépendante de tout contrôle administratif respecte l’anonymat, l’institution peut mettre les propositions de l’expression collective réalisée par le groupe en perspective avec les textes officiels représentatifs de la collectivité d’accueil, elle garde alors toute sa crédibilité.

Ce processus pédagogique démocratique met sur un pied d’égalité les valeurs énoncées par les jeunes qui sont reconnues comme légitimes et celles de l’institution légitimées par le système politique.  Cette confrontation met en évidence celles qui sont acceptables ou inacceptables au sein de la communauté. Ce processus qui questionne l’éthique sans porter atteinte à la personne qui l’exprime est un processus de socialisation des jeunes générations pour bien vivre ensemble, il est distinct d’une procédure didactique de l’enseignement des  différentes conceptions de l’éthique que traitent les disciplines académiques, en apportant des connaissances qui situent les différentes postures prises par la population locale.

Les situations éducatives sont inter générationnelles : Comment doit-on les prendre compte ?

Bien qu‘il existe des comportements différents et une certaine asymétrie dans les relations inter générationnelles, tous et toutes partagent la même proximité avec le représentant(e)s du monde économique local, les fonctionnaires de l’Etat et des collectivités locales, les élu(e)s et l’ensemble de la population.

Ils participent à la vie locale et particulièrement à celle de l’établissement d’enseignement qui accueille leurs enfants et les jeunes qui leur sont proches, quelles que soient leurs histoires de vie.

Si les disciplines académiques mobilisent les outils de la culture numérique, l’expression des usagers sur l’éthique des acteurs privés et publics qui promeuvent leur utilisation échappe dans un premier temps à l’enseignement pour ne concerner que l’éducation. Il ne s’agit pas de l’acquisition de connaissances sur l’éthique ce qui est généralement la mission du professeur de philosophie, il s’agit que les usagers s’approprient les valeurs de ceux qui créent un usage dans leur proximité, usage devenant progressivement obligatoire dans la vie en société [10].

Qui peut assumer la responsabilité collective d’un débat sur l’éthique entre les usagers et ceux qui leur rendent accessibles ces produits informatiques ?

Cette responsabilité ne peut être laissée seulement à la génération montante car elle concerne directement leur environnement donc les adultes informés du projet soit par leurs descendants soit par la voie officielle. La question devient intergénérationnelle.

Peut-on parler de l’éthique des adultes simplement en écho de la parole des enfants et des adolescents ?

Agir ainsi c’est faire porter à la génération montante la responsabilité d’une énonciation sur leurs proches sans que ceux-ci aient la parole. La situation ainsi créée aurait pour résultat le renforcement des coupures entre les générations, celles qui ont droit de parler et celles dont on parle sans les consulter.

Le caractère local de la connaissance des valeurs des adultes qui promeuvent l’utilisation des outils informatiques auprès des enfants et des adolescents rend nécessaire de mettre en place une architecture où dans un premier temps et dans des espaces distincts, le public scolaire et le public des adultes s’expriment et produisent une expression collective représentative de leur appréhension de la question éthique.

Ce temps est un préalable au second temps qui est l’échange entre les deux groupes, d’un côté la jeune génération et de l’autre la communauté locale des adultes.

Pour son organisation, quatre structures sont concernées. : familiale (les rapports parents-proches-enfants), sociale (les métiers, les professions), représentative de l’Etat et représentative de la politique locale. Ces structures ont chacune des appuis associatifs qui font partie de la vie locale. Cet ensemble donne à la jeune génération la possibilité d’avoir une approche de l’éthique de tous ceux qui concourent localement au développement de la culture numérique.

La mise en place d’une organisation concertée permet que des rapports sociaux se construisent, quand la discussion et les énonciations individuelles conservent à chacun la propriété de son acte relationnel et collectif ainsi que le pouvoir qu’il lui confère : il n’y a ni possession, ni spoliation de part et d’autre.

Il faut aussi prendre en compte des moments de tension quand des non-dits, des réactions brutales, des paroles malheureuses provoquent des conflits ; la proximité est à la fois l’espace du lien social mais aussi le lieu de conflits occultés ou exposés que la question de l’éthique peut raviver. Il faut porter une attention particulière aux répercussions de l’expression des valeurs définissant une éthique sur la vie privée de la population. Pour cette raison, le suivi par des animateurs qualifiés[11] est indispensable.

En s’engageant dans cet acte démocratique, la collectivité permet l’expression subjective et objective de la population locale : elle crée des liens inter générationnels sur les valeurs qui lient action et éthique, elle informe les générations montantes sur les codes déontologiques des professions et des métiers, elle donne des repères historiques et contemporains sur la conception de l’éthique des représentants de l’Etat et des collectivités locales.

Ce programme met à jour que la question de l’éthique dans un espace de proximité où la population est en interaction affective, sociale, économique et politique avec le public scolarisé demande des ressources spécifiques pour que la démarche ne perturbe pas la paix publique. Il trouve appui auprès des acteurs des réalisations existantes qui œuvrent pour le développement de la vie locale[12]. Il nécessite un calendrier de sa réalisation suivant l’âge des enfants et des adolescents concernés. Il est une ouverture vers la formation citoyenne des générations montantes et une réponse à la volonté de la création d’une solidarité compréhensive entre toutes les composantes de la société locale.

Créer un espace éducatif sans écrans ou questionner les usages ?

Cette approche d’une réflexion éthique à partir d’une connaissance des modes de production et de commercialisation d’objets usuels informatiques les plus utilisés par la population comprend quatre chapitres[13] : la mise en scène de l’usage des objets connectés dans l’établissement scolaire, la mise en perspective de l’éthique en éducation en posant la question du rapport entre entrepreneur et usager, la question du rapport entre éducation et éthique pour la compréhension des valeurs morales et éthiques des producteurs industriels et financiers internationaux par le public scolaire, le débat sur l’éthique de l’environnement familial, social, économique, et politique des générations montantes à propos de leurs usages induits par l’environnement.

Ces articles traitent des liens qui existent entre une réflexion sur l’éthique, la reconnaissance d’une parole libre et anonymisée, la construction d’expressions collectives, la nécessaire participation de l’ensemble du public local concerné, la prise en compte de la position de l’Etat et de la collectivité locale de l’établissement.

Le prolongement de cette partie éducative est l’enseignement des disciplines académiques qui introduisent les connaissances nécessaires à l’organisation des processus d’acquisition cognitive par les jeunes.

Pour certains, ce processus éducatif paraît vain et inutile puisque selon une certaine presse, les dirigeants et les cadres des entreprises à la pointe de la recherche sur le numérique de la silicon valley mettent leurs enfants dans des établissements scolaires payants qui ont banni les écrans.

Cette remarque traite de l’utilisation de ces écrans en classe sans être attentif aux usages que ces mêmes dirigeants promeuvent auprès de populations scolaires, actives et retraitées. Elle illustre les dérives du jugement que la didactique de la philosophie enseigne, en mettant en garde contre les « idées reçues ».

Elle est aussi contradictoire avec l’effort demandé aux contribuables quand la politique publique incite à équiper les établissements scolaires d’écrans et d’ordinateurs, avec les messages publicitaires qui font la promotion des outils numériques, avec une injonction liant politique publique et politique économique des opérateurs rendant le téléphone portable et l’ordinateur indispensables dans la vie quotidienne pour toutes les générations.

Quand les chefs d’entreprise, les responsables de la décision politique constatent que l’Ecole ne sait pas préparer les jeunes générations à connaître les métiers et à acquérir les évolutions de la vie active à laquelle elles vont participer, une solution possible  ne serait-elle pas d’utiliser les objets numériques de la vie quotidienne pour leur faire appréhender le monde dans lequel elles vont s’insérer et l’éthique des comportements qui président à leur production, promotion et utilisation ?

Une analyse réflexive sur les écrans de la quotidienneté par les générations montantes apparaît riche parce qu’elle met en évidence les valeurs qui motivent l’exploitation des ressources minières nécessaires, les procédures da fabrication et de commercialisation, et qu’elle fait prendre conscience de la différence entre une étude sur la mondialisation et une étude sur l’environnement local.

Au fil de ce processus, sont découverts les différents espaces géographiques, les métiers et les professions qui collaborent à créer un usage, les modèles économiques sous-jacents. Les valeurs présentes dans ces processus économiques et sociétaux permettent une approche des différentes conceptions de l’éthique « Le thème éthique met au travail »[14].

Pr. Alain Jeannel

Juillet 2019


[1] Jeannel Alain, « Des entrepreneurs-décideurs aux usagers, quel cheminement éthique ? » EDUCAVOX, 30_05.2019.

[2] Rosanvallon Pierre, La légitimité démocratique, impartialité, réflexivité, proximité, Editons du Seuil, 2008, p.269.

[3] Ferry J., « Lettre de Jules Ferry aux instituteurs », 17 novembre1883.

[4] Chardel Pierre-Antoine, débat suite à la conférence « Identités et médiations technologiques, impact et questions éthiques » Educavox, Forum éthique et numérique An@é 2019

[5] Jeannel A., « Être éducateur/Être enseignant », EDUCAVOX., 15.02.18

[6] Perez Michel : Est-ce que la transformation numérique explique les nouveaux modèles politiques ? in « Numérique, économie, modèles sociaux : le regard sans concession de Nicolas Colin sur les défis du numérique » EDUCAVOX, 14.12 1018.

[7] Membres du service public, représentant des forces politiques, de la vie économique locale, sous-traitant, artisan, exploitant agricole et industriel rattachés ou non à des groupes industriels et financiers… 

[8] Bessière Jean, Le roman contemporain ou la problématicité du monde, Paris PUF 2010, Chapitre premier, chapitre 1.

[9] Zygmunt Bauman, « La précarité est le seul élément qui rassemble », Au fait. Une enquête, un entretien, des enjeux, juin 2013, p. 76. Cité par Pierre- Antoine Chardel in Forum EDUCAVOX "numérique et éthique" L'association nationale des acteurs de l'école, l'an@é, en partenariat avec la Région Nouvelle-Aquitaine, 15.06.2019.

[10] « Trois questions à Michelle Laurissergues, responsable éditoriale d’EDUCAVOX » par Sabine Taverdet, Aqui.fr 19.06 2019.

[11] Personnes qualifiées par leur aptitude à la régulation d’un groupe et par l’adhésion à une déontologie professionnelle.

[12] Desvergne Marcel, « Education et formation dans l’écosystème en pays Basque », EDUCAVOX 08 .07. 2019.

[13] Articles d’Alain Jeannel sur le site EDUCAVOX et Articles des auteurs de l’An@é sur le site EDUCAVOX.

[14] Chardel Pierre-Antoine, débat suite à la conférence « Identités et médiations technologiques, impact et questions éthiques » EDUCAVOX, Forum numérique et éthique  An@é 2019

Dernière modification le mardi, 05 novembre 2019
Jeannel Alain

Professeur honoraire de l'Université de Bordeaux. Producteur-réalisateur. Chercheur associé au Centre Régional Associé au Céreq intégré au Centre Emile Durkheim. Membre du Conseil d’Administration de l’An@é.