Au service de l’enseignant, l’ENT est un outil facilitant la création et la diffusion de documents à destination des élèves mais c’est aussi un moyen efficace de personnaliser le parcours d’apprentissage. Il permet également d’impliquer les élèves dans le processus de production de contenu tout en assurant le lien avec l’école et la famille grâce à de nombreux services.
L’environnement numérique de travail est avant tout un espace où l’enseignant dépose des documents choisis. Il peut s’agir de traces produites au sein de la classe par le maitre et/ou les élèves (leçons, productions de classe) ou de documents créés par d’autres mais sélectionnés par le maitre (documents institutionnels ou provenant de sites Internet comme La main à la pâte).
On peut également considérer l’ENT comme un moyen moderne de mobiliser régulièrement les capacités acquises en classe. Des liens vers des situations d’application interactives ou ludiques permettent de solliciter l’élève à la maison ou à l’école, pendant le temps périscolaire, pour brasser à nouveau les capacités et connaissances déjà acquises. En cela, l’ENT est un atout pour la construction des compétences du socle commun. En effet, pour valider le Langage Parlé Complété (LPC), un enseignant doit s’assurer du niveau d’acquisition des capacités, connaissances et attitudes à plusieurs moments de l’année.
Cependant, l’ENT doit également être l’outil du maitre dans son enseignement. De par son interface et les possibilités qu’elle offre, l’ENT permet de gérer la différenciation en classe.
Considérons un premier aspect de la différenciation, les groupes de besoin ou de niveau. L’enseignant peut créer dans l’ENT de la classe, un groupe de travail dans lequel les élèves trouveront rapidement, dans le même article, la tâche qu’ils auront à remplir. En cliquant sur leur photographie, leur prénom ou leur groupe, ils pourront commencer à lire la consigne préalablement écrite par l’enseignant et réfléchir à la résolution d’une situation problème proposée sous forme interactive ou vidéo ou d’un exercice d’application mis en lien.
Mais là où l’ENT prend réellement toute son envergure, c’est dans la formalisation du parcours personnalisé de l’élève. Dans un groupe de travail rassemblant les profils choisis de l’enseignant, du directeur, des enseignants spécialisés, de l’élève et de ses parents, le parcours personnalisé d’apprentissage pourra prendre place. Il donnera à lire uniquement aux personnes concernées, le constat aux évaluations diagnostiques ou nationales (qu’on se situe en début ou fin d’année et de cycle), la réflexion pédagogique de l’enseignant ainsi que les choix des capacités du socle à travailler lors du P.P.R.E. (Programme personnalisé de réussite éducative). On y trouvera également le parcours progressif que l’élève aura à franchir (en classe, puis à la maison avec ses parents) pour acquérir progressivement les capacités qui lui manquaient. Enfin, un document retraçant ce parcours indiquera le degré d’acquisition à chaque période de travail.
L’expérience décrite dans l’encadré développe la mise en place d’un parcours personnalisé qui permet de répondre aux axes de la circulaire ministérielle pour l’année 2011-2012 (circulaire n° 2011-071 du 2-5-2011).
Il faut donc bien comprendre que l’ENT n’est pas seulement un outil où l’élève et sa famille retrouvent, de façon passive, les documents conçus ou vus en classe. Il doit devenir un véritable outil de gestion de l’hétérogénéité scolaire à travers la formalisation des parcours différenciés.
On pourra très facilement glisser dans ce dispositif tout le travail mis en place lors des moments consacrés à l’aide personnalisée où, là encore, les TUIC ont toute leur place.
La suite : l’école numérique de janvier