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Ep@tice à pour objectif de suggérer, un modèle de dispositif de formation numérique adapté à l’enseignement professionnel et technique.

Si la France se met enfin à l’heure du numérique, l’on constate malheureusement toujours un écart considérable entre les différents acteurs de la formation. Force est de constater que l’enseignement secondaire et notamment l’enseignement professionnel et technique est quasiment toujours délaissé. Chaque jour l’on peut mesurer les efforts que le gouvernement réalise en terme de développement numérique dans l’enseignement ; Tous ceux qui font une veille "techno-pédagogique" seront d’accord avec ces propos.

Cependant de mon point de vue, tous ne semblent pas être traités sur un terrain d’égalité et à ce petit jeu l’enseignement professionnel et technique est presque toujours perdant. On entend toujours parler des langues étrangères, du Français, des maths et même si évidemment, il s’agit de matières indispensables, les séances de travaux technologiques et pratiques le sont aussi pour nos futurs artisants

Pense t’on que les élèves de ces lycées, qui ont par ailleurs très souvent des difficultés scolaires n’ en vaillent pas la peine ?
Pense t’ on qu’ils ne seront pas capable de s’adapter au numérique ?
Sommes nous incapables de leur proposer des solutions adaptées ?
Ou tout simplement ces élèves sont ils oubliés ?
 C’est pourquoi j’ai décidé de m’atteler à la tâche. Mon objectif n’est pas ici de mettre du numérique partout pour faire partie de la mouvance, mais de se demander réellement en quoi le numérique peut améliorer l’apprentissage au sein d’un contexte technique et professionnel. 
 
 
Partie 1 : Pourquoi ?
 
I) Lutter contre l’échec scolaire

a) Identifier le degré de maîtrise technique

L’une des améliorations reconnue par tous, est que certains modèles d’enseignement assistés par les TICE permettent de relever ce défi. Il convient alors de se demander ce qu’est l’échec scolaire et comment il est possible de le vaincre. Après m’ être posé la question "lutter contre l’échec scolaire" c’est d’abord pouvoir identifier précisément les faiblesses des apprenants ce qui signifie pour les filières "pro" être capable à chaque instant de déterminer le degré de maîtrise exact de chaque élève quant aux techniques de production issues du référentiel métier.

b) Prévoir un dispositif de régulation/remédiation : Il convient de prévoir un dispositif permettant aux apprenants une démarche rétroactive (remédiation / régulation) ainsi que la possibilité d’anticiper des savoirs (proactivité).

c) Une pédagogie innovante !!!

Lutter contre l’échec scolaire c’est également à mon sens, limiter les absences non justifiées. Il faut parvenir à susciter chez ces élèves un intérêt, une motivation supplémentaire. D’autant plus que la formation professionnelle pour ces élèves a souvent été un choix par défaut.

Clef1 : Le numérique une motivation par nature chez les élèves : Les TICE ont cette incroyable faculté intrinsèque de séduire les apprenants. Cependant il faut pour entretenir cette flamme un modèle pédagogique adapté.

 Clef2 : Valorisation de leurs travaux : Comme nous tous les élèves ont besoin d’être valorisés pour les efforts qui sont fournis. Dans ce domaine également les TICE nous offrent de nombreuses possibilités et notamment par la l’intermédiaire des réseaux sociaux.

Clef3 : Un modèle pédagogique adapté : L’ère du " transmissif " devrait être révolue, excepté quelques cas spécifiques où cette méthode présente l’avantage de transmettre rapidement des informations à un public averti. Faire faire aux apprenants me semble le meilleur moyen pour obtenir leurs adhésions, mais également pour s’approprier les savoirs à long terme.

Clef4 : Restructurer le volume horaire des séances de travaux pratique afin que celui ci soit compatible à l’atteinte de ces objectifs.

II) Lutter contre les paradoxes induits : Les clients supports pédagogiques ou objectif principal ?

Malheureusement notre société se nourrit de superficialité et quand bien même votre conscience vous dicterait de ne pas céder à cette chimère, d’autres vous l’impose de façon inconsciente ou pas. Il en va ainsi d’un bon nombre d’enseignants de la filière technique et notamment de la filière hôtelière qui ont comme challenge quotidien de parvenir à concilier activités d’apprentissage et production clients. Même si d’aucun prétendront qu’il ne s’agit que d’un simple problème d’organisation lié à l’incompétence de certains professeurs il suffit que de peu de temps pour s’apercevoir du contraire.

La solution généralement envisagée par les enseignants est alors celle du travail de groupe. Les avantages d’une pédagogie socio-constructiviste ne sont plus à démontrer concernant l’acquisition de savoirs cognitifs complexes, cependant concernant l’acquisition de savoirs faire procéduraux il est vital que chacun des élèves puisse pratiquer de façon individuelle et autonome pour espérer atteindre un degré de maîtrise technique compatible avec son employabilité.

Découle de ce paradoxe de multiples "déviances pédagogiques" et notamment celles de sélectionner des techniques de production compatibles avec les attentes de la clientèle en place des besoins réels des apprenants ; L’affectation à tel poste et telles techniques des élèves qui maîtrisent dores et déjà cette technicité afin de gagner du temps et s’assurer de la réussite.

Conscient de ces problèmes rémanents, je tente de répondre entre autre à ce problème par la mise en place d’un outil de gestion de compétences (que je teste actuellement et qui est compatible avec toutes les filières techniques) qui permet de savoir ce que maîtrisent ou pas chacun des apprenants et de pouvoir leur proposer en conséquence lors des productions de groupe un poste et les techniques induites seront en adéquation avec leurs besoins.

Cet outil je le pense devrait permettre de concilier ces contraintes socio-économiques avec la nécessité de proposer des activités d’apprentissage individualisées et adaptées. De plus il devrait permettre d’accroître à terme nos relations avec les entreprises puisqu’il permet à ces derniers de participer de façon active et régulière aux évaluations des apprenants dont ils ont la responsabilité lors des PFE (périodes de formation en entreprise).

 
III) La perspective d’une insertion professionnelle réussie

Quoi de mieux pour les étudiants de constater lors des PFE qu’ils ont acquis des savoirs-faire dont ils peuvent être fiers ?

Quelle meilleure publicité que celle des entreprises qui attestent d’un niveau de performance technique élevé des élèves confiés en stage ?

Quoi de mieux pourrait il donner envie à ces mêmes employeurs d’embaucher ces jeunes.

Une plateforme à triple vocation :

Autoriser chaque apprenant à constituer au cours de sa formation et durant sa vie professionnelle un portfolio numérique de ses compétences professionnelles. Utiliser ce même outil à la fois pour installer implicitement un tutorat actif et permanent entre apprenants, employeurs et professeurs ainsi que de permettre la constitution de communautés d’apprentissage permettant aux adhérents un type de formation informelle tout au long de la vie.

 
Partie 2 Développement

Présentation du dispositif Ep@tice (enseignement professionnel assité par les TICE) dans son contexte global .

 Benoit M@rtinet

Dernière modification le jeudi, 04 décembre 2014
Martinet B.

Enseignant de l'académie de Lille détaché en tant qu'ingénieur pour l'enseignement numérique IMT Lille-Douai