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Là, tout de suite maintenant se tient à Paris, Porte de Versailles le salon de l'éducation version B to B comme on dirait dans le "business", Educatice-Educatec.

1er jour, 1ère conférence ayant pour thème : Plan numérique, comment s'organise une politique réussie de développement massif des usages partout en France.

La généralisation des usages numériques dans les collèges passera par un équipement individuel des collégiens ainsi que par des actions de formation des personnels. Comment les acteurs se mobilisent pour assurer la réussite de ce plan ambitieux ? Quels services seront apportés aux enseignants et responsables d'établissements ? 

Cette conférence réunissait : 

Hervé Borredon, Président de l'AFINEF, Helène MARCHI, Directrice de l'éducation société Intel, Mathieu JEANDRON, Directeur du numérique pour l'éducation pour le Ministère de l'Education Nationale, Sébastien BRULE, DG France Afrique et monde francophone société Promethean, Philippe ROEDERER, Délégué Académique Numérique pour l'académie de Créteil, Sylvie CHARRIERE, Principale, collège Romain ROLLAND de Clichy sous Bois, Jean-Pierre QUIGNAUX, Conseiller innovation, Assemblée des Départements de France... et animée par Gilbert AZOULAY, de News Tank Education

La 1ère question posée fût pour Mathieu Jeandron, à qui l'on a demandé d'expliquer le plan numérique : 

Il a tout d'abord inscrit le plan numérique dans un système : "c'est une démarche globale" (NDLR : ce qui, certainement, fait de la France un cas particulier par rapport aux autres plans numériques éducatifs dans le monde). L'école doit former les citoyens de demain, et faisant référence à l'article récemment publié : demain nos enfants devront résoudre des problèmes complexes, apprendre à apprendre toute leur vie...

Le plan vise une "transformation en profondeur" de l'ensemble éducatif dont la démarche pédagogique fait partie.

Pour accompagner ce changement, plusieurs piliers : 

1. Formation des enseignants
Innjecter de la confiance et de la bienveillance, encourager les actions : c'est un changement de posture de l'écosystème. 
2. Mise à disposition de ressources numériques : Eduthèque par exemple, plus un plan d'acquisition de ressources car oui bien sûr, même si on encourage les enseignants à mutualiser les ressources qu'ils crééent, il y a besoin de ressources mises à disposition. 
3. Investissement sur le matériel et l'infrastructure : 700 millions d'euros annoncés par le président de la République, ceci étant la partie visible de l'iceberg, car il y a surtout et en plus l'investissement humain dans les académies "le temps masqué : la vraie valeur" selon Mathieu Jeandron.

Il rappelle que l'appel d'offres projets pédagogiques pour les collèges est valable jusqu'à 31/3 (2016).
Important aussi, il rappelle que la démarche s'inscrit dans un plan continu.

 

Hervé Borredon intervient à son tour, pour réprésenter la partie "industriels" de l'écosystème éducatif : président de l'Afinef, qui à ce jour nous annonce-t-il, compte 80 entreprises de la e-éducation.

"Le plan numérique est une chance pour les industriels, pour développer la filière, chargée d'un savoir-faire à la française, inégalée dans le monde." 
A la fois confiant pour le passage à l'échelle qui pourrait se mettre en place avec le plan, mais méfiant quant au dispositif final, "attendant de voir" car il rappelle que les entreprises investissent sur des plans à long terme, et qu'une entreprise a donc besoin de visibilité.


C'est ensuite au tour de Prométhéan de nous exposer son point de vue : aujourd'hui en France on compte  20% d'équipement en tableau numérique ou vidéoprojecteur. Il se dit face à une structure complexe en France, les acheteurs étant éparpillés dans le millefeuille administratif, dans un système décentralisé. 

Pour lui , la base de la réussite scolaire est au primaire. Il regrette donc les efforts autant déployés sur le secondaire. Il conclut tout de même sur une note positive : oui bien sûr, le plan est "une bonne initiative".


Hélène Marchi de la société Intel nous fait part de son expérience dans l'éducation : 10 ans de plans mais elle admet que cette fois, il y a convergence de tous les acteurs, ce qui laisse à pense que le passage à l'échelle pourrait vraiment arriver.
Elle suggère cependant qu'il manque peut-être un objectif national clair : par example, à la fin de la 5ème pour les élèves qui auront été équipés, qu'est-ce que l'apport en technologie aura concrètement apporté ?

Au tour des collectivités de s'exprimer : Jean-Pierre Quignaux rappelle le contexte commun du plan, le fait que cette transition éducative majeure est majeure au sens large du terme. Il constate que cette fois, les "citadelles s'ouvrent". "Pour la première fois il ya dialogue avec le ministère". Et explique les contraintes réelles et vécues sur le terrain : cette déclinaison au niveau national peut-être la plus compliquée à mettre en oeuvre concrètement : il souligne les problèmes liés au financement... et le fait que ce plain arrive dans un contexte très contraint...
17 départements en difficulté pour boucler leur budget et d'ajouter : cette année ils seront 40. 

Il explique aussi la "vérité des chiffres": quand on dit un tablette à l'école en réalité c'est pas juste une tablette, car derrière c'est la question de l'éléctrification, du wifi etc bref de l'infrastructure.  

Et il constate, et avertit "On met des dates et des chiffres : ceux qui sont avancés avancent plus vite et à côté les établissements réfractaires ou au point zéro n'avancent pas du tout, donc on creuse un peu plus la fracture numérique."

Au tour de Sylvie Charrière, principale d'établissement de s'exprimer : son établissement a candidaté lors de l'appel d'offres lancé en 2015. Les tablettes sont arrivées lundi, le choix a été fait des tablettes de la marque Acer, il y a donc 200 tablettes pour 40 enseignants et elle se trouve face à des questions très concrètes : 

-Qui assure la tablette ? La collectivité ne souhaite pas assurer la tablette donc au final 50% des familles vont assurer les appareils. 
-Contrôle parental : la vigilance incombe-t-elle au collège ou aux parents ? NB : peu de parents ont ou consultent leur boîte mail ou même répondent aux questions posées par l'établissement.  
-Convaincre les enseignants que la tablette va être utile pour les enseignements 

A noter :un partenariat avec une université voisine pour mesurer, convaincre et accompagner. 

Philippe Roederer apporte le témoignage académique sur le sujet :  
17 collèges et 44 écoles ont déjà été séléctionnés dans le cadre de l'appel d'offres 2015, 113 collèges et 60 écoles le seront en 2017
Par ailleurs, les collectivités n'avaient pas attendus le plan et ainsi, tous les élèves sont équipés via le projet ordival. 

Il a été décidé par la rectrice de nommer un référent numérique par établissement, pour animer la communauté au sens propre et large du terme. 
Et il soulève avant la fin de la table ronde passionnante : 90 % des élèves sont équipés à la maison - que fait-on de cette information ? 

Voilà, vous savez tout sauf ce que je n'aurais pas eu le temps de noter de ce qui aura été dit pendant cet échange où preque toutes les parties constituant l'écosystème éducatif se sont exprimées. 

 

Dernière modification le samedi, 12 mars 2016
Elbaz Jennifer

Vice-présidente de l'An@é.