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INTERVIEW VIDEO DE SERGE TISSERON à TALENCE - Dans sa conférence organisée par la mairie de Talence en partenariat avec le Centre Animation Jeunesse, le centre Social et Culturel, les établissements secondaires de la ville et le Master communication et générations de l’Institut des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3, Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, directeur de recherches à l’Université Paris X, aborde les changements que les technologies numériques provoquent chez les adolescents.

« Beaucoup de choses changent, dit-il, le rapport que l’on a à soi même , aux autres, aux images, à la connaissance, au temps, à l’espace …. » "Mais ce qui nous intéresse ici c’est ce que cela change dans le rapport à soi même et aux autres" car « la manière dont sont gérés les réseaux sociaux est fondamentalement organisée autour d’une relation différente à soi même. »

Internet donne la possibilité d’avancer masqué avec des identités d’emprunt sur les forums, les jeux vidéo, les réseaux sociaux....

Or les enfants découvrent très tôt avec le miroir et les écrans, des images d’eux même différentes. L’adolescent, travaillé par le « génie du détournement », saura jouer de ces apparences différentes, voire de ces multiples identités qui peuvent le représenter ; il s’en invente plusieurs sur Facebook et a envie de les explorer comme d’un déguisement.

Par ailleurs les contacts avec les autres sur Facebook vont s’établir selon des liens ni forts ni faibles mais « élastiques » : un ami est dans la vie réelle un lien fort . Sur Facebook il s’agit d’un lien élastique et activable : un ami c’est plutôt un contact que l’on peut solliciter.

Mais pourquoi les enfants avant 13 ans sont-ils tentés de mettre sur les réseaux sociaux des morceaux de leur intimité avec un risque de surexposition ? Comment avec l’âge, évolue le nombre d’amis sur Facebook.

Serge Tisseron, dans sa conférence, nous explique pourquoi, à l’adolescence les « amis » fonctionnent selon un rite social comparable au modèle de "l’épouillage chez les singes".

"Sur Facebook dit-il, on maintient en vie un réseau en y mettant des banalités et celui ci peut être activé quand on en a besoin." Mais alors, le réseau social virtuel est il plus utile que le réseau de proximité dans la réalité ?

Dernière modification le mercredi, 12 novembre 2014
Tran Claude

Agenais de naissance Claude TRAN a été professeur de Sciences Physiques en Lycée, chargé de cours en Ecole d’Ingénieur, Inspecteur pédagogique au Maroc, chef d’établissement en Algérie comme proviseur du lycée français d’Oran ; en Aquitaine il dirigera les lycées Maine de Biran de Bergerac, Charles Despiau de Mont de Marsan et Victor Louis de Talence. Il a été tour à tour auteur de manuels scolaires, cofondateur de l’Université Sénonaise pour Tous, président de Greta, membre du conseil d’administration de l’AROEVEN, responsable syndical au SNPDEN, formateur IUFM et MAFPEN, expert lycée numérique au Conseil Régional d’Aquitaine, puis administrateurà l'An@é, actuellement administrateur Inversons la classe, journaliste à ToutEduc, chroniqueur à Ludomag.