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CNRS Le journal est un site édité par la Direction de la communication du CNRS. Un article de Kheira Bettayeb publié le 8 septembre nous propose : Notre quotidien au filtre des traitements algorithmiques. Que ce soit pour formuler ses vœux d’études supérieures, déclarer ses revenus, réserver des billets de train ou faire des achats en ligne, les traitements informatisés ont envahi notre quotidien. Pour le meilleur et parfois le pire... Les explications de l'informaticien François Pellegrini, spécialiste en droit des technologies numériques, qui insiste sur la nécessité d’encadrer ces programmes.

ParcourSup, impôts, SNCF, banques, achats en ligne… Que sont au juste ces outils informatiques qui permettent de réaliser diverses tâches en ligne ?

François Pellegrini1. Contrairement à ce qui est souvent avancé par le grand public, il ne s’agit pas d’« algorithmes », mais de « traitements algorithmiques ». Précisons qu’un algorithme correspond à une suite d'instructions et d’opérations exprimées en langage mathématique, permettant de résoudre un problème. Un « logiciel » est lui un code informatique exécutable par un ordinateur, qui décrit comment appliquer un ou plusieurs algorithmes à certaines données. Enfin un traitement algorithmique correspond à la mise en œuvre d’un tel logiciel, pour une finalité particulière. Pour revenir aux objets dont il est question ici, il s’agit de traitements algorithmiques destinés à traiter de façon automatisée des données pour effectuer des tâches intellectuelles qui étaient jusque-là confiées à des humains.


Quand ces outils ont-ils commencé à être déployés ?

F. P. Dès la fin du XIXe siècle ! En effet, en 1890, la société étasunienne Tabulating Machine Company a procédé, pour la première fois, au recensement de la population des États-Unis de manière semi-automatisée, grâce à des cartes perforées2. Ceci dit, le traitement automatisé de données tel qu’on le connaît aujourd’hui n’a vraiment décollé qu’après l’arrivée de l’ordinateur électronique en 1948, et la démocratisation de l’internet dans les années 1990, qui a rendu possible la saisie massive de données en ligne. En France, le Minitel a été précurseur pour les démarches à distance.

Une étudiante s'informe par Minitel des possibilités d'inscriptions dans les universités, le 3 juillet 1989. Le premier central téléphonique automatique français a été inauguré le 22 septembre 1928 à Paris.
AFP
 

Pourquoi les traitements algorithmiques ne cessent de gagner du terrain ?


F. P. Parce qu’ils présentent plusieurs atouts. Tout d’abord, ils permettent un traitement des données plus rapide, en quelques clics. Cela, sans avoir à se déplacer, et même en dehors des heures ou des jours non ouvrés. Ensuite, ils diminuent les coûts liés au recueil des données, (réalisé désormais par les usagers eux-mêmes et non plus des employés) et à leur traitement (effectué par des machines). Enfin, ces outils délivrent les humains de tâches ennuyeuses pour leur permettre de se focaliser sur des tâches intellectuelles à valeur ajoutée.


Oui, mais il existe des revers de la médaille à ce tout-numérique, non ?

La suite de l'article sur le site :

https://lejournal.cnrs.fr/articles/notre-quotidien-au-filtre-des-traitements-algorithmiques

Dernière modification le jeudi, 23 mars 2023
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