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Ecouter divers acteurs de notre société numérique s’exprimer sur les réalités, les blocages, les avancées et les nouveaux rapports de force de notre démocratie dans l’écosystème mondial du numérique est encourageant. On voit ainsi comment évoluent la perception de nos fondamentaux concernant l’information.
Durant plusieurs heures nous avons successivement entendu les paroles des professionnels de l’information, decitoyens, des représentants du tiers secteur, des corps intermédiaires, des élus et des futurs journalistes. 
Avant tout, il est clair que le numérique est bien au centre de notre société. Que l’on soit utilisateur, observateur, que l’on soit admiratif ou critique chacun reconnait que tous les secteurs sont concernés et que les équilibres que nous avons connus sont remis en cause.
 
Infos en ligne, réseaux sociaux, « prise de pouvoir » par des citoyens pour produire et partager des informations remettent en cause notre vision de relations de type « vertical » avec des approches classiques entre, par exemple, les élus et les habitants.

Les actions menées par les corps intermédiaires utilisant les réseaux sociaux permettent dialogues et appropriation du tissu social.

L’information partagée par certains élus avec leurs électeurs, amis ou pas, permet la régulation et l’explication ciblée.

Certains pensent que les réseaux sociaux sont une forme particulièrement pertinente pour remettre tous les citoyens à égalité. La violence des relations est tout aussi présente, comme dans les réunions physiques, mais elles peuvent être régulées plus rapidement.
 
La lecture du texte de Solène Méric 4ème colloque Aqui.fr : "Numéricratie : une nouvelle démocratie ?" est très révélateur.
 
Dans le tourbillon de la société de l’information je garderai quatre idées « incontournables ».
 
- Le citoyen est au centre de notre démocratie et il est le moteur des mutations numériques par ses pratiques quotidiennes. Les professionnels doivent en tenir compte.
- Dans notre monde de vitesse et de concurrence c’est la qualité de l’information qui compte.Anciens et jeunes journalistes doivent en être convaincus.
- Chacun – journaliste, élu, décideur, responsable,... – doit prendre conscience qu’il n’est pas remis en cause s’il reste maitre des mutations en cours. C’est valable pour la majorité des professions.
- Le besoin d’une « éducation populaire au numérique » est essentiel pour que numéricratie et démocratie soient équilibrées.
 
Il est d’ailleurs intéressant d’observer que le travail du CNNum autour de la refondation par le numérique s’intitule : Jules Ferry 3.0… Les contextes sont différents, et pourtant, l’élitisme républicain est présent et les inégalités s’accroissent …comment le 3.0 changera t-il la donne ?
Dernière modification le vendredi, 10 octobre 2014
Desvergne Marcel

Vice-président de l’An@é, responsable associatif accompagnant le développement numérique. Directeur du CREPAC d'Aquitaine,  Délégué général du Réseau international des universités d'été de la communication de 1980 à 2004, Délégué général du CI’NUM -Entretiens des civilisations numériques de 2005 à 2007, Président d’Aquitaine Europe Communication jusqu’en 2012. Président ALIMSO jusqu’en 2017, Secrétaire général de l’Institut du Goût de la Nouvelle-Aquitaine.