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Les femmes sont trop peu nombreuses dans les métiers du numérique et la parité dans les filières IT se dégrade ces dernières années avec des conséquences sur le plan économique mais aussi sociétal. De nombreuses actions ont été lancées. Quel constat aujourd’hui, pourquoi cela ne marche pas, comment fait-on pour intéresser les filles au numérique ? Pourquoi certains secteurs sont-ils discriminants ? Comment lever les stéréotypes ? Quels en sont les enjeux politiques, sociaux et démocratiques ?

Accordons le numérique au féminin à Educatice

Madame Marie-Caroline MISSIR, Directrice Du Développement, DIGISHOOL a animé une table ronde avec pour intervenant(s), Jean-Marc MERRIAUX, Directeur Du Numérique Pour L’éducation, Sophie VIGER, Directrice, 42, Olivier EZRATTY, EXPERT NUMÉRIQUE, INNOVATION, IA, Isabelle COLLET, Professeure associée, UNIVERSITÉ DE GENÈVE, Salwa TOKO, Présidente, CONSEIL NATIONAL DU NUMÉRIQUE, Claude ROIRON, DÉLÉGUÉE MINISTÉRIELLE À L’ÉGALITÉ FILLES-GARÇONS, MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE ET DE LA JEUNESSE.

Des échanges particulièrement intéressants, toniques et porteurs d'espoirs !

Un constat de départ : Le rapport 2017 OCDE « Atteindre l’égalité femmes-hommes : Un combat difficile »

Ce rapport examine " la persistance à travers le monde des inégalités liées au sexe dans différents domaines de la vie économique et sociale. Dans les pays de l’OCDE, les jeunes femmes font en moyenne des études plus longues que les hommes, mais participent moins souvent à l’emploi. Les écarts se creusent avec l’âge, notamment parce que la maternité a des effets négatifs sur la rémunération et la progression des carrières. Les femmes développent également moins souvent leur propre entreprise, et sont sous-représentées dans les postes à responsabilité du secteur privé et de la vie publique. Face à ces enjeux, ce rapport évalue si (et comment) les pays réduisent les inégalités en matière d’éducation, d’emploi, d’entreprenariat et de vie publique. Le rapport présente un ensemble d’indicateurs sur les inégalités femmes-hommes, passe en revue les politiques mises en œuvre pour réduire ces inégalité et formule des recommandations."

A l’orientation, les filles ne choisissent pas les filières du numérique

L’orientation : un enjeu majeur ! Il s’agit bien de de notre capacité de mettre en place une individualisation des parcours, de montrer les enjeux, l’intérêt à se mobiliser sur ces métiers.

Il s’agit aussi de lever les stéréotypes et ce, depuis l’école primaire.

Il y a donc bien des enjeux de formation de la communauté éducative. Ces filières sont bien porteuses d’emplois d'avenir dont on ne peut priver les femmes !

« Homme es-tu capable d’être juste ? Olympe de Gouges

La femme doit pouvoir trouver une place égale et équitable dans ces nouvelles formes de société, pouvoir choisir des métiers d’avenir, peser dans la société numérique de demain, l’économie numérique manque de talents ! C’est bien un enjeu démocratique, le monde ne pouvant être esquissé uniquement pas des hommes, les applications étant pour la plupart réalisées par des hommes ! Les algorithmes sont donc écrits avec une pensée, une perception d’homme.

L’économie mais aussi les institutions ont besoin de compétences numériques. Toute l’organisation de la société requiert aujourd’hui ces compétences.

Dans d’autres pays européens, la situation est identique. Les filles s’orientent davantage vers des choix qui privilégie le verbal, le littéraire, les sciences humaines.

On note des femmes en plus grand nombre en Arabie saoudite ou en Iran. En fait ces métiers représentent pour elles, l’émancipation mais aussi la possibilité d’exercer ces métiers chez soi, dans un univers sécurisé.

Les choix de métiers ne sont pas toujours des choix mais sont en conformité avec des stéréotypes.

Des efforts, des actions à identifier

 

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Développer, dès le primaire, les compétences du 21e siècle, les 4C : - Communiquer - Collaborer - Créer - Sens Critique Le #numerique peut nous permettre de développer ces compétences »@jmmer Jean-Marc Merriaux

Nommer des femmes à des postes de responsabilité est important mais ne suffit pas. Les enjeux doivent être visibles sur ces questions au cœur de l’école de la République qui doit former massivement aux enjeux de demain.

Modifier l’image des femmes, lutter contre le sexisme et la misogynie.

Donner confiance en leurs capacités.

Nommer des référents mixité dans les entreprises et organisations.

Avoir conscience que la révolution numérique est sociétale et les femmes doivent y trouver toute leur place.

Accompagner les enseignants et tous les formateurs et intégrer les questions numériques dans tous les parcours de formation notamment en interdisciplinarité, s’appuyer sur les relais des délégués numériques académiques, changer le regard et nommer par exemple des professeurs de français référents numériques.

Du volontarisme, des symboles certes comme la nomination de femmes,  des actions ciblées, des efforts, des logiques partenariales à développer…Mille chantiers …Tout un écosystème à construire ensemble,  l’orientation de demain se trouve dans les choix d’aujourd’hui !

Comptes Twitter, réseaux et associations

 https://femmes-numerique.fr/les-assos-a-la-carte/

https://femmes-numerique.fr/

#NumeriqueAuFeminin

Isabelle collet #Lesoubliéesdunumérique

 
Dernière modification le vendredi, 02 septembre 2022
Laurissergues Michelle

Présidente et fondatrice de l’An@é, co-fondatrice d'Educavox et responsable éditoriale.