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Nous avons eu l'occasion de rencontrer l'extraordinaire Catherine DOLTO dernièrement. Oui, la vraie Catherine Dolto. Nous n'avons pas osé nous,  la pincer pour être bien sûrs que nous étions dans la réalité, mais si si, cet instant a bien existé.

Si jamais vous aviez besoin d'un rappel concernant cette femme incroyable, Françoise Dolto, pédiatre, haptothérapeute et écrivaine, a collaboré avec sa maman, Catherine Dolto (elle-même), sur l'émission " Lorsque l'enfant paraît ". Je suis sûre que vous avez déjà vu ses livres, et qu'ils vous ont même peut-être beaucoup aidé. 

 

Dolto colères

Dolto handicap

Nous lui avons demandé de préciser la notion de maltraitance temporelle que nous l'avons entendu évoquer. Ce sujet nous paraît majeur et d'actualité, dans notre société toujours plus pressée.   

Voici sa réponse. 

Vous trouverez ce texte en format image, au cas où vous souhaiteriez l'imprimer et l'afficher sur tous les murs de vos maisons. Nous, c'est ce que nous allons faire.

" Pour réfléchir, penser, sentir ce que on veut, découvrir qui on est, assimiler des connaissances il faut du temps. La temporalité intime de quelqu’un, le temps dont il a besoin pour agir et réagir est une chose très singulière, en partie génétique qu’il est impossible de manipuler. Mettre quelqu’un en situation de ne pas pouvoir prendre le temps dont il a besoin (je parle dans les limites de la normale bien sûr) c’est le maltraiter.

Son intelligence, son développement, sa curiosité et toutes ses capacités en sont affectées. Malheureusement ça se passe tout le temps maintenant  dans la vie privée comme à l’école ou au travail.

Les progrès techniques poussent les humains à oublier ce besoin essentiel de faire les choses à son rythme, de prendre SON temps.

Ce qui est étrange, c’est que cela ne joue pas sur grand chose : c’est parfois quelques minutes qui permettent que l’on se sente en phase avec soi même et pas comme une boule de flipper ballottée par la vie.

Faire les choses à son rythme c’est un grand confort que nous nous refusons et refusons aux autres. Les enfants ont besoin de laisser leur imaginaire flotter, réagir aux provocations de la vie. Entendre tout le temps " dépêche -toi ", " on n’a pas le temps " etc .. est une souffrance qui freine le développement. "

 

Françoise DOLTO

Dernière modification le mercredi, 15 janvier 2020
Elbaz Jennifer

Vice-présidente de l'An@é.