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Le point sur Adobe Captivate5 - Adobe captivate peut être utilisé pour créer des séquences et des modules e-learning, pour réaliser des supports d’aide ou bien encore pour entraîner les futurs utilisateurs à des procédures spécifiques. Si pour les deux premières utilisations Captivate n’est à mon avis pas le meilleur, il l’est en revanche pour la création de procédures.

J’entends par "procédures" la possibilité d’enregistrer l’activité de l’écran. Toutes les actions réalisées seront enregistrées (Clics, déplacements de la souris, zones de saisie etc.) puis elles pourront être complétées et mises en forme. Trois modes d’enregistrement sont disponibles "Démo", "Formation", "Evaluation". Outil idéal en conséquence pour former les futurs utilisateurs à des outils de bureautique. Exemple une entreprise acquiert un nouveau logiciel de comptabilité pour lequel les employés devront être formés.

 

1) Enregistrement "Process" et "réglages" 

1.1) Process d’un projet de type procédure
  • Réaliser la séquence de capture en présence de l’expert métier.
  • Editer la capture (Modifier, supprimer les "slides". Une capture comprend X slides[diapositive]).
  • Ajouter le script : Il s’agit des commentaires affectés aux slides qui serviront par la suite de base pour l’enregistrement des "voix off".
  • Pré-publication du projet pour envoi et approbation du client.
  • Convertir les scripts précédents en paroles à l’aide de l’outil "Text to Speech" et insertion d’objets dynamiques (Texte de légende, zone de clic, zone de surbrillance etc.)
  • Publication du prototype et révision du client.
  • Enregistrement et synchronisation des voix off en substitution désormais approuvé du "Text to speech"
  • Tests utilisateurs et modifications éventuelles
1.2) Comprendre les modes d’enregistrement

Trois modes sont disponibles : "manuel, automatique et FMR"

Le mode manuel nous permet de faire une capture d’écran à chaque fois qu’on le désire en pressant la touche associée. Le mode FMR acronyme de "full motion recording" enregistre l’écran en continu (sans avoir besoin de presser une touche quelconque) en qualité vidéo. Inutile de préciser que ce type de capture est extrêmement vorace en mégaoctets. Enfin le mode automatique permet d’allier le FMR lorsque nécessaire (Drag and Drop, menu déroulant etc.) à l’enregistrement automatique des déplacements de souris, des zones de clic, de saisie etc.)

Le mode automatique comprend 3 types possibles d’enregistrement :

Démo, formation et évaluation.
 

 

2) Les objets 
 
 3) Audios et vidéos

Trois possibilités pour l’insertion de fichiers audios : Importer des fichiers au format WAV ou MP3, enregistrer de l’audio depuis la Slide souhaitée ou bien encore transformer les annotations (commentaires) en text to speech à l’aide du moteur vocal. Il restera par la suite à synchroniser ce fichier audio avec les autres éléments constitutifs de la diapositive. Il suffira pour cela d’éditer le fichier audio depuis la timeline.

Les vidéos quelles que soient leurs formats seront converties au format FLV grâce à AME (Adobe Media Encoder). Une vidéo peut être lue sur une seule slide ou bien répartie sur plusieurs. Cette fonctionnalité est interessante puisqu’elle permet d’associer des éléments (qui sont sur telle slide) à tel moment de la vidéo.Ainsi on peut synchroniser du texte, des images, des animations, des propositions de liens avec telle partie de la vidéo.Trop cool :)

 

4) PowerPoint et Master slide

Powerpoint peut être utilisé de deux façons au sein d’un projet Captivate :

  • Pour créer des "templates" et des "backgrounds" qu’il suffira d’exporter depuis PPT à l’aide de la commande enregistrer sous "jpg" ou "png", puis d’importer ces images en tant que fond d’écran au sein d’une diapositive principale ou pas. Une diapositive principale encore appelée "Master slide" est une slide prédéfinie (couleur, template, image etc) que l’on peut attribuer par défaut à toute nouvelle diapositive, l’on peut ainsi imaginer plusieurs diapositives prinicipales correspondants à nos besoins de mise en page ( Une master slide "titre", "quiz", "synthèse de paragraphe" etc). Il est inutile de préciser le temps qui est gagné à ne pas devoir pour chacune des diapositives reconstruire une même mise en page.
 
  • Pour créer des objets formés d’images, d’éléments graphiques etc. Puis de les importer via un simple copier/coller
5) Embranchements 

Les parcours crées ne sont pas forcément linéaires et peuvent en fonction, d’un clic, d’un résultat de quiz etc, diriger l’utilisateur vers telle ou telle diapositive et de créer ainsi de véritables scénarios de formation.

Embranchement img

Plusieurs éléments nous autorisent à faire des "Embranchements". Les zones de clic ; les zones de texte ; les résultats de Quiz ; les boutons.

6) Les Variables et les conditions avancées

Deuxième point fort selon moi de Captivate, la possibilité de créer des variables qualifiées de variables "utilisateurs" ou d’utiliser des "variables systèmes" pour créer des conditions avancées. Exemple si la variable "VarLogin" est vide alors afficher le message "veuillez saisir votre login" ou encore afficher des informations issues des variables système : Date, nombre de slides etc. Tester le projet "test" réalisé avec captivate ici

 

Conclusion 

Quoiqu’il en soit ne jamais oublier de respecter les points suivants :

  • Minimiser la charge cognitive : (ne pas ajouter d’animations complexes et inutiles ; Associer l’audio aux images est plus favorable à la mémorisation que du texte simple en grande quantité ; Afficher les éléments des diapositives un à un "progressive disclosure") .
 
  • Double encodage : (Renforcer toujours l’audio avec des images à condition que celles-ci soient en rapport direct avec le texte, sinon cela augmenterait la charge cognitive).
 
  • Minimalisme : "Need to know" pas "Nice to show" Restez simple et efficace en faire un maximum avec un minimum. Fractionner la quantité d’informations en plusieurs slides, s’il n’est pas possible de réduire l’information.
 
  • Personnalisation :  Donner un maximum de contrôle aux usagers (navigations, utilisations), s’adresser aux usagers de façon directe comme s’ils étaient en notre présence. Insérer une mascotte qui facilite l’intersubjectivité de la relation homme machine.
 Benoit Martinet
Dernière modification le jeudi, 04 décembre 2014
Martinet B.

Enseignant de l'académie de Lille détaché en tant qu'ingénieur pour l'enseignement numérique IMT Lille-Douai