fil-educavox-color1

Ou comment garder le cap avec les boussoles du numériques...

Vous souvenez-vous de ce jeu ? Un jeu de société, oui de société ! Mais si ! On se retrouve autour d’une table, on fait tourner une flèche, on lance une bille ... On partage de bons moments.



La boule on pourrait la perdre aujourd’hui. Heureusement, il y a "Les Boussoles du numérique" ! Nous nous sommes retrouvés autour d’objets divers (table ronde sans table, ordinateurs, TNI,...), nous avons tourné de salle en salle, nous n’avons pas lancé de billes mais certains stylos en avait. Mais surtout, nous avons partagé de scream-04-gj2b5f-5da2bbons moments !

Et effectivement nous avons bien besoin d’une, voire de plusieurs boussoles pour nous y retrouver dans ce monde numérique. Politique, économie, pédagogie, société, chacun y est allé de son analyse, des orientations à prendre ou plutôt à suivre... La France serait-elle en train de voir le train du numérique passer ? 

Révolution, révolution,... Mais de quelle révolution faut-il parler ? Révolution économique, révolution sociale, révolution pédagogique, ... numérique ? Ce n’est pas si simple. Ne faudrait-il pas plutôt parler de révolution culturelle ?

Peur de l’inconnu : Je ne connais pas, avant c’était mieux... Peur de perdre son pouvoir : Fermer une twittclasse, ne pas laisser les élèves utiliser Wikipédia,... Peur du danger : Internet ce grand méchant loup, ... Peur du changement : on ne peut pas travailler autrement...

f345bb3df03c093f-5f588Et pourtant ! Travailler en groupe, partager, ... rien de nouveau ! Ah ! Si ! Faire confiance ! La révolution est peut-être là : "Il faut passer de la culture de la suspicion à la culture de la confiance". Oui la révolution doit être culturelle. Nous sommes confrontés à des freins, des résistances qui sont liées à une peur viscérale de l’inconnu : on ne comprend plus les jeunes d’aujourd’hui (comme si on les comprenait mieux avant), on ne comprend plus le monde d’aujourd’hui (comme si on comprenait mieux une oeuvre de Michel Ange), les jeunes passent leur temps à jouer (comme si on apprenait mieux sans jouer) ... 
Et puis cela coûte cher ! Concernant les questions matérielles, à l’école primaire en particulier, le matériel doit être dans la classe - à disposition des élèves : quelques tablettes, un TNI, une connexion internet, du Wifi et surtout des prises électriques ! Vous rajoutez un ENT pour individualiser le parcours des élèves, de vrais manuels numériques. Et avec cela on peut travailler pendant des années. On peut économiser sur le papier, les stylos ( pas tous, il faut en garder) mais surtout pas besoin de gadgets ni de matériel dernier cri. La maintenance est réduite. Et pourquoi pas utiliser le matériel que les élèves possèdent chez eux ?

Avec cela, on peut travailler en projet, augmenter le goût de la recherche, du travail bien fait, de la collaboration,... On augemente les liens avec les élèves, la famille, le monde.

Un dernier point c’est la formation ! Cause nationale ! En présentielle ou à distance, la première étape doit être l’information, car les outils numériques sont peu connus. La deuxième étape est la formation : de un à quelques jours, elle doit être accompagnée sur le terrain. En effet nombreux sont les stagiaires qui n’osent pas au final se lancer (voir plus haut la peur). Mais là, pour l’instant, rien...

Voilà mes humbles commentaires de ces journées "Boussoles du numérique". Merci à Michelle Laurissergues qui a su rassembler des acteurs du numérique de qualité.

Dernière modification le lundi, 30 novembre 2015
François

Chef d'établissement d'une école
Référent numérique pour la DDEC d'Indre-et-Loire