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 Notre démocratie est fondée sur des valeurs républicaines fondamentales qui permettent de sauvegarder la cohésion sociale et même de créer ou de recréer du lien social là où il y en a moins.

Dans notre société actuelle, nous nous posons bien des questions sur ce qui peut unir les citoyens sur un projet commun qui amènerait à nouveau de l'espérance et un mieux vivre ensemble, surtout lorsque l'on voit remonter certaines idées ou attitudes dangereuses qui font revenir des réflexes de repli sur soi, d'exclusion de l'autre parce qu'il est étranger, immigré, etc... Certaines personnes, ayant peur de l'avenir, recherchent l'entre-soi pour se rassurer dans un monde qui est en plein bouleversement, où l'information, si preignante, si fournie, ne montre bien souvent que le côté négatif des choses. Les habitudes, les certitudes sont remises en cause et c'est tout un questionnement intérieur qui fait que les repères deviennent flous et la peur irrationnelle finit par l'emporter sur tout le reste.

L'école n'est pas épargnée par toute cette remise en cause, elle se cherche donc pour se repositionner dans la société en tant qu'élément fondateur quant à la construction de l'individu qui sera aussi un citoyen demain. Car l'école doit plus que jamais incarner ces valeurs républicaines que sont la liberté, l'égalité et la fraternité pour permettre à chaque élève d'avoir toutes les chances de réussir demain tout en étant pleinement intégré dans la société.

Le message PRIORITAIRE ou le mot d'ordre INCONTOURNABLE à faire passer désormais, c'est, à mon sens, de dire à l'école aux élèves, que l'acquisition de savoirs, l'obtention de diplômes doivent aussi être au service du bien commun pour permettre de dépasser déjà le besoin de posséder par l'envie de donner de manière désintéressée. Tout cela donnera à nouveau du SENS !

N'est-il pas temps de former enfin aussi les professeurs de manière concrète à l'enseignement de la citoyenneté, de l'engagement, de la solidarité, du respect des différences, de l'ouverture à l'autre, à la différence ?

Va-t-on enfin faire de la place à tous ces domaines dans les modules de formation, pour donner des outils à ces enseignants souvent perdus devant des réactions en école qui posent question : le rejet de l'autre, le racket, le harcèlement, le racisme, le communautarisme, etc... Même si ce n'est pas général, nous voyons bien que l'école en arrive à subir les évènements sans pouvoir réagir parce que les enseignants sont mal ou pas outillés du tout. Les élèves sont très réactifs et remettent en cause, non seulement l'autorité, mais aussi les fondements de ce qui fait nromalement le vivre ensemble. Par internet et les réseaux sociaux notamment, certains élèves, entre eux, se forgent une opinion personnelle et définitive sans analyse particulière, ils ont un tel flot d'informations qu'ils croient de tout façon détenir la vérité et l'école peut rester en marge comme exclue d'un débat de fond pourtant indispensable et c'est bien là le danger pour l'élève et pour l'école elle-même !

Pour être aidés et acquérir les bases, les enseignants ont non seulement besoin des formateurs, je dirais habituels, mais aussi de personnes extérieures à l'enseignement, des gens de terrain qui sont confrontés aux problèmes de la société. Je pense aux éducateurs sociaux, aux bénévoles des associations humanitaires, etc... autant de personnes qui peuvent et DOIVENT absoluement intervenir dans les modules de formations des enseignants mais aussi davantage en classe pour parler de la réalité de la société, pour casser les préjugés et les idées reçues.

L'Education Nationale est-elle prête à faire cette révolution, je l'attends depuis si longtemps, c'est plus que jamais PRIMORDIAL pour l'avenir. L'école n'est plus un sanctuaire où nous aurions toujours autant peur d'aborder certains sujets parce qu'on aurait peur que cela choque, déstabilise. Non, c'est dépassé tout cela, de toute façon les élèves en savent tant aujourd'hui et sur tellement de sujets et c'est justement là qu'il faut intervenir pour recentrer le débat en éliminant de leurs têtes des raisonnement hâtifs, des jugements définitifs qui font des dégâts irrémédiables.

L'enseignant ne pourra asseoir son autorité bienveillante que s'il est armé et entouré pour être en accord avec la réalité d'aujourd'hui et tout cela relève donc d'un sacré chantier à mettre en place !

Dernière modification le mardi, 10 février 2015
Gillet Guy

Initiateur de l'asso festive et humanitaire "Je bouge pour les autres"  Site : http://pourlesautres.fr - Ancien Responsable-bénévole (au Téléthon - au Secours Catholique - à Saint Vincent de Paul) - Editorialiste libre à vocation éducative, pour défendre des valeurs fondamentales, afin de susciter le débat et l'engagement de tous
Mes Editos sont LIBREMENT utilisables par tous : http://echangessolidaritefraternite.centerblog.net/