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En posant cette question plutôt polémique, aux quelques trois cents participants réunis les 4, 5 et 6 avril prochain lors du XXXVIe Colloque National de l’Association française des acteurs de l’éducation, les organisateurs soulèvent tout un ensemble d’autres questions qui traversent aujourd’hui le monde éducatif et la société.
 
 
Pourquoi réformer l’école ?
Quelle réforme pour l’école ?
Y a t il consensus sur la situation de l’école ?
Pourquoi l’école bute-elle sur sa démocratisation « qualitative » ?
Y a t il consensus sur les leviers sur lesquels agir ?
Le numérique peut il être un de ces leviers ?
 
Les raisons du choix de cette question sont présentées ainsi :
« Alors qu’aucun système ne s’est davantage transformé en cinquante ans ( massification, augmentation spectaculaire d’une classe d’âge arrivant au baccalauréat, décentralisation, déconcentration, systèmes d’information révolutionnant la gestion …), les résultats obtenus par les élèves aux évaluations internationales qui ne s’améliorent pas, le nombre de jeunes sortant du système éducatif sans qualification, la difficulté de faire évoluer les statuts des personnels , la faculté d’absorber les réformes successives sans en évaluer les résultats, peuvent donner l’impression que notre école reste immobile face aux défis qu’elle doit relever. »
 
Trois conférences en ouverture du colloque posent la problématique :
 
« Du changement dans l’école : Vision de l’historien » par Antoine PROST, professeur à Paris 1 et à Sciences Po.
« Du changement dans l’école : vision du praticien  » par Claude THELOT, Conseiller maître honoraire à la Cour des Comptes
« Le changement dans les organisations » par Christine MUSSELIN, Directrice scientifique de Sciences Po et directrice du Centre de sociologie des Organisations .
 
Puis les participants débattront dans une quinzaine d’ateliers dont certains intitulés interrogent malgré tout sur cette « impression d’immobilisme » face aux défis à relever.
Les plus emblématiques : « un prof, une heure, une classe, une discipline » ; « programmes, horaires, examens changent-ils la pédagogie ? » ; « pourquoi l’Ecole reproduit-elle toujours les inégalités ? » seront sans nul doute l’objet de débats animés.
 
La conférence de clôture d’Alain BOISSINOT, Président du Conseil supérieur des Programmes, pose une autre question de fond : « Comment peut on être réformateur ? »
Fondée en 1978, l’AFAE rassemble des "personnels exerçant des responsabilités administratives et éducatives à tous les échelons du système éducatif et qui désirent concourir à la qualité et à l’efficacité du service public d’éducation".
Ouverte récemment aux enseignants, l’AFAE est "un lieu de débat, de réflexion et de propositions" qui se donne pour "objectifs de confronter les expériences entre administrateurs et pédagogues, d’établir un dialogue constructif entre praticiens, chercheurs et décideurs, d’apporter un éclairage neuf sur les pratiques, et d’anticiper les évolutions en cours".
 
Dans cette interview qu’il donne à l’An@é, Daniel AUVERLOT, président de l’AFAE nous en dit plus sur les objectifs du colloque et le rôle de l’association.

Claude TRAN



Dernière modification le jeudi, 05 février 2015
Tran Claude

Agenais de naissance Claude TRAN a été professeur de Sciences Physiques en Lycée, chargé de cours en Ecole d’Ingénieur, Inspecteur pédagogique au Maroc, chef d’établissement en Algérie comme proviseur du lycée français d’Oran ; en Aquitaine il dirigera les lycées Maine de Biran de Bergerac, Charles Despiau de Mont de Marsan et Victor Louis de Talence. Il a été tour à tour auteur de manuels scolaires, cofondateur de l’Université Sénonaise pour Tous, président de Greta, membre du conseil d’administration de l’AROEVEN, responsable syndical au SNPDEN, formateur IUFM et MAFPEN, expert lycée numérique au Conseil Régional d’Aquitaine, puis administrateurà l'An@é, actuellement administrateur Inversons la classe, journaliste à ToutEduc, chroniqueur à Ludomag.