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Les cendres de Jean Zay ainsi que celles de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillon sont transférées au Panthéon. C’est peut-être l’occasion de revisiter le rôle de Jean Zay  dans la transformation du système éducatif.

Jean Zay a été durant trois ans ministre de l’Education Nationale et des Beaux Arts. Il est, entre autres, à l’origine de la création du Festival de Cannes, du Centre National de la Recherche Scientifique, de l’Ecole Nationale d’Administration…il est le concepteur d’une réforme ambitieuse de l’éducation qui n’a été que partiellement mise en place car trop novatrice pour son temps.

Le propos n’est pas, ici, de faire un éloge supplémentaire de l’homme et de son œuvre car tous les media ou presque s’en chargent actuellement et cela est heureux. Il s’agit plutôt de souligner le sens de toute son action.

Il était profondément convaincu de la nécessité de faire accéder le plus grand nombre à l’instruction et à la culture et que c’est là une exigence à la fois pour l’épanouissement légitime de l’individu et pour le bien de la société toute entière. Il est facile de considérer que ceci  n’est  que la traduction, pour son ministère, de l’air du temps porté par le gouvernement du Front Populaire avec la généralisation à toutes les couches sociales d’un mieux être en même temps que des congés payés.  Il est tout de même possible de penser que ce crédo émis alors dans une société en pleine mutation technologique et industrielle peut avoir un écho dans notre société en pleine mutation numérique.

Il faisait pleinement confiance au corps enseignant et a érigé en méthode de gouvernance de son ministère la liberté d’initiative et l’expérimentation. Ainsi les directives ministérielles suscitent  les innovations et, dans un deuxième temps,  les instructions officielles viennent encadrer et étendre les dispositifs jusque là expérimentaux. Il est facile de considérer que c’est  une possibilité offerte à un petit ministère ( le mammouth était encore à l’état de bébé ) servi par celles et ceux que l’on appelle encore aujourd’hui les hussards noirs de la République. Il est tout de même permis de penser que cette démarche amendée bien sûr par les effets d’échelle et de temps, peut permettre d’aborder sereinement et efficacement les  transformations  indispensables de l’école avec toutes celles et ceux qui ont, toujours, la volonté de la servir.

Crédit photo : L'exposition, quatre vies en résistance : http://www.monuments-nationaux.fr/fr/actualites/a-la-une/bdd/actu/2316/exposition-quatre-vies-en-resistance//

Ressources complémentaires: Une sélection Canopé:

L’article de l’historienne et philosophe Mona Ozouf   Ouvre un lien externe dans une nouvelle fenêtreLa résistance au Panthéon  (Le Monde du 13/12/2013) proposant pour l’entrée au Panthéon en 2015 trois noms : « Brossolette-liberté, Tillion-égalité, Anthonioz-fraternité ».
L'annonce officielle par François Hollande le 21 février 2014, sur le site de Ouvre un lien externe dans une nouvelle fenêtrel'INA : INA - Jalons - François Hollande annonce l'entrée au Panthéon de quatre résistants
 Le dossier de presse du Ouvre un lien externe dans une nouvelle fenêtreCentre des Monuments Nationaux de mars 2015
L’exposition  Ouvre un lien externe dans une nouvelle fenêtreQuatre vie en résistance  à l'honneur au Panthéon du 8 mai 2015 au 10 janvier 2016 et son Ouvre un lien externe dans une nouvelle fenêtreespace enseignants qui propose des ressources pédagogiques, des dossiers documentaires et les vidéos des classes ayant participé au concours de l'Education Nationale autour de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay.

Dernière modification le dimanche, 18 octobre 2015
Puyou Jacques

Professeur agrégé de mathématiques - Secrétaire national de l’An@é