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Depuis la fin des Ecoles normales, les réformes n'ont pas manqué : d'IUFM en ESPE puis en INSPE sans jamais améliorer  vraiment la situation des futurs enseignants. Parce qu'en particulier nous n'avons jamais touché à ce dogme académique : Pour être un bon professeur, il suffirait d'avoir un bon niveau de connaissance dans sa discipline. Certes ce postulat n'est pas à négliger mais ce n'est pas suffisant !!

Sans doute faudrait-il aussi de solides connaissances en philosophie, en  sociologie de l'éducation, mais également connaître suffisamment les divers courants pédagogiques, le fonctionnement de l'institution et des établissements scolaires. Or, ces éléments essentiels sont marginalisés dans le cursus de formation, et ne parlons pas du contact avec les élèves, des mises en situation professionnelles qui n'interviennent que tardivement dans le parcours des futurs professeurs.

Les difficultés d'enseignement viennent surtout quand les profs jeunes ou plus anciens dans le métier sont confrontés à des élèves pour lesquels les apprentissages ne font pas sens !! Et ils sont de plus en plus nombreux.

Entre les cours pendant la pause méridienne, des séquences d'enseignement sans lien entre elles, comment peuvent-ils se repérer entre ces savoirs disparates ? La question des emplois du temps devrait être au coeur des politiques éducatives. Elle ne l'est malheureusement pas et ce n'est pas un logiciel qui va résoudre cette difficulté.

Car, il est un autre sujet qui devrait nous préoccuper : celui des savoirs  que nous estimons indispensables de délivrer aux jeunes générations pour leur insertion civique, sociale et professionnelle.

En fonction des réponses  apportées à cette question, c'est le sens même du métier qui serait interrogé, le contenu de la formation, les services d'enseignement, les emplois du temps, les évaluations, l'organisation même des espaces et du temps des établissements scolaires.

Cette question est, vous le voyez, éminemment politique et ne peut être traitée par tel ou tel ministre mais nécessite l'engagement de la nation toute entière. Ce serait une manière inédite de trouver une réponse au mal-être des élèves comme des professeurs, de trouver peut-être une solution à la crise de recrutement  et surtout  de faire de notre Ecole la priorités des priorités qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'avoir !!

Dernière modification le vendredi, 23 septembre 2022
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/