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Dans le cadre de mes cours (philosophie en fin de secondaire), j’utilise régulièrement des services en ligne d’interaction. Je tente de tenir la liste de tels services sur cette carte (voir en particulier les dispositifs fonctionnant avec les terminaux mobiles des élèves).

J’affectionne particulièrement Beekast pour son efficacité : via une interface ergonomique, il propose de nombreuses fonctionnalités permettant de dynamiser les cours (celles-ci sont exposées sur le site de Beekast). Les élèves participent avec leurs appareils connectés (essentiellement des smartphones, via le réseau Wifi).

Je propose ici quelques conseils d’utilisation de Beekast, basés sur mon expérience.

Ces activités sont possibles avec la version gratuite de Beekast (comme avec éventuellement d’autres services d’interaction).

Des activités de groupes pour favoriser la collaboration et la concentration écranique

Lors des activités avec Beekast, je favorise le travail en groupes.

  • Cela permet bien évidemment l’apprentissage de la collaboration (si insuffisamment développée dans nos écoles).
  • Cela m’épargne la surveillance des usages des appareils connectés : un écran partagé entre plusieurs élèves engagés dans une même activité présentera peu de risques de distractions (réseaux sociaux, etc.). En l’espèce, les groupes s’autorégulent facilement.

Des activités anonymes pour désamorcer la peur de l’erreur

 

Les activités sont accessibles en mode anonyme sur la plate-forme Beekast.

  • Cela m’évite de demander aux élèves de créer des comptes individuels.
  • Cela aide à désamorcer la peur de mal faire, et à engager les élèves à contribuer aux activités. Lors des phases de commentaires sur les contributions, on se concentre alors sur le contenu et jamais sur les personnes. La critique est plus libre (tout en restant bienveillante). Les “erreurs » sont alors vertueuses, comme étapes nécessaires de l’apprentissage.

J’avais proposé dans un billet précédent une réflexion sur le bénéfices de l’anonymat : « Les systèmes numériques de réponses : des anneaux d’invisibilité vertueux« .

Des contributions modérées, en fonction du climat de confiance

Du fait de l’anonymat des contributions, il est cependant préférable de modérer au moins le mur de discussion, et parfois aussi les réponses aux activités (mais cela dépend vraiment de la relation de confiance développée avec la classe).

Des activités formatives génériques pour la rapidité de mise en place

Beekast permet de créer des sessions, qui peuvent correspondre à des classes : on peut préparer une session par classe, avec des activités spécifiques. Cependant, je n’utilise généralement qu’une seule session générique : les élèves des différentes classes se connectent à un seul et même espace, qui contient les activités typiques. En effet, je m’efforce de développer quelques activités utilisables en diverses situations. Ainsi, je n’ai pas besoin de préparer des activités spécifiques, et je peux activer Beekast à la volée, de manière rapide et flexible.

Le but étant principalement la dynamisation du cours et la mise en activité des élèves, je n’ai pas besoin de conserver les réponses des élèves. Je réinitialise alors systématiquement les activités (effacement des réponses précédentes).

Il est bien entendu possible de réaliser des captures d’écrans (la version payante de Beekast permet l’exportation de toutes les données dans une feuille de calcul).

Voici quelques exemples d’activités.

Activités de nuages de mots clés

Utilisables en début de séance, pour demander aux élèves de cerner une question, ou en fin de séance à titre de bilan, utilisables pour extraire les mots-clés d’un texte, etc.

Activités de votes ou de sélections

Il s’agit de proposer un choix de réponses possibles, sans en paramétrer une comme étant correcte par avance. On peut ainsi facilement discuter des résultats avec la classe. Dans cet exemple, je demande aux élèves d’identifer la fonction de la partie du texte étudiée :

Activités de brainstormings

Les brainstormings ou remue-méninges permettent de recueillir des contributions des élèves (écrites ou même sous forme de photographies). Il est alors possible d’éditer les réponses (ce n’est pas le cas avec tous les services d’interaction), puis éventuellement de les classer dans des colonnes.

On peut par exemple poser des questions sur un texte.

Voici le canevas de questions à propos d’une thèse étudiée dans le cours :

Voici encore un canevas utilisable pour explorer les réponses à une question ouverte :

On peut dupliquer une activité, pour la modifier au besoin.

On le devine : la liste des activités est ouverte, et je suis comme toujours heureux d’échanger sur ce sujet.

 

François Jourde
Article publié sur le site : https://profjourde.wordpress.com/2017/12/20/quelques-idees-pour-utiliser-un-service-dinteraction-en-classe-beekast/?utm
Dernière modification le samedi, 20 janvier 2018
Jourde François

Enseignant de philosophie en lycée.