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La refondation de l’école

Selon les éclairages de l’Humanisme Méthodologique

en cohérence avec le « libéralisme spirituel »

L’Humanisme méthodologique apporte au « libéralisme spirituel » 

  • Une anthropologie fondamentale qui éclaire les phénomènes humains en jeu
  • Une axiologie qui précise et complète la visée de toute éducation
  • Une praxéologie de la gouvernance et de l’action humaine tant politique que méthodologique ou institutionnelle.

Les éléments d’une contribution

1 - Les fondements d’une refondation (critères de réussite)

- La finalité de l’éducation humaine c’est l’accomplissement de la liberté spirituelle et ontologique

- Son but est le développement des compétences humaines individuelles et collectives qui contribuent au bien commun.

- Ses objectifs sont la maîtrise des capacités de participation aux enjeux de l’existence.

2 - Une architecture de l’éducation avec la distinction des quatre écoles

L’école maternelle  : structuration psycho affective des relations par le portage de figures et environnements maternants et la présence d’un repère institutionnel qui dit la loi et les règles. (possibles ré-éducations)

L’école des pratiques : apprentissages des choses de la vie et des comportements associés. Apprentissages élémentaires (enfance notamment), socio-techniques, professionnels, de tous les niveaux en relation avec les milieux de vie et d’activité. Une école locale (à multiples échelles avec des monitorats locaux) pour une formation tout au long de la vie. 

L’école des connaissances : bouleversée par internet pour l’accès aux ressources aux échanges délibératifs, aux accompagnements pédagogiques et didactiques à distance. Accès locaux avec les écoles pratiques, accès universitaires, accès tout au long de la vie avec les médiations adéquates à tous les publics.

L’école des responsabilités et de la maîtrise : maîtrise de soi, maîtrise des situations, Les professionalismes et les responsabilités communautaires à toutes les échelles, la création artistique, les rôles majeurs doivent y trouver leurs maîtres et disciplines dans les lieux appropriés.

Ces quatre écoles doivent être distinguées par leurs objectifs mais complémentaires dans leurs buts pour une même finalité

3 - La conjoncture d’une mutation de civilisation mondiale.

Le dépassement d’une civilisation intellectuelle et ses déviances formalistes et individualistes.

L’entrée dans une civilisation du Sens, de l’esprit, de l’autonomie de Sens et d’esprit, de l’empowerment individuel et communautaire avec le Sens du bien commun qui détermine les valeurs propres, les échelles de toute évaluation et de la valeur économique elle même. L’émergence des communautés de Sens, de développement, celle des ensembles communautaires à toutes les échelles et la mise en question des universalismes formels et dogmatiques.

Les crises de résistance et de passage avec leurs mouvements de crispations, de régressions, de diversions et la remise en question des modèles formels devenus obsolètes. Explorations, expérimentations et innovations foisonnantes en voies de maturations.

4 - Une situation nationale inextricable

Le fondements philosophiques en jeu reposent sur des non dits et des ambiguités historiques. Rationalismes, matérialismes, positivismes, scientismes, jacobinismes, individualismes ont dominé éliminant notamment les références spiritualistes des pères fondateurs du 19 ème siècle. La situation est celle d’un noeud gordien, éreintée par des montagnes intellectuelles et des vides de compréhension des fondements au travers de slogans incantatoires et discutables. Cela explique sans doute le silence assourdissant à propos des travaux du ministre sur ces questions et l’origine de son initiative.

Débat public passionnel donc impossible mais discussions nécessaires sur les fondements dans des lieux appropriés.

5 - Une stratégie de refondation

Une observation d’expérience. Un corps social tend à préserver coute que coute le Sens de son existence. Un changement de Sens n’est possible que sous certaines conditions.

Une absence de culture des processus de changement à grande échelle, des dynamiques humaines en jeu et des stratégies de gouvernance et d’appropriation collective. Si la concertation est nécessaire elle se défini comme « contribution à la réalisation d’un même but » et nécessite une variété de modalités et de moments.

Eléments de méthodologie.

Elucidation du Sens du projet pour la (les) communauté(s) concernée(s). Appropriation par un groupe d’initiative relais et déterminé.

Communication publique à caractère pédagogique sur la problématique en jeu et l’orientation à engager.

Construction d’un projet cadre par des représentants autorisés des acteurs et ressources de compétences.

Etablissement d’une stratégie de concertation opérationnelle des acteurs sur des objectifs locaux précis.

Concertation opérationnelle sur les projets locaux et tous leurs aspects. Conception, dimensionnement, conduite des réalisations, modes de gouvernance démocratique. Plans d’actions et de réalisations.

Mises en oeuvre par les acteurs, auteurs des projets.

Retour d’expérience sur la gouvernance démocratique à toutes les échelles et institutionnalisations progressives.

Un espace de gouvernance et de participation sur internet a été conçu et peut être actualisé.

Traitement de la situation actuelle.

Contrôler les situations cathartiques sans les encourager.

Favoriser les contributions seulement exploratoires pour éviter les déceptions.

Etablir un calendrier de travail public avec des échéances clarifiées une fois la stratégie reconstruite.

Remarque la focalisation sur chacune des quatre écoles permet des mobilisations différenciées et non concurrentielles. Les enjeux d’appropriation et les problématiques de remise en question sont très différentes, compte tenu des déséquilibres du passé et des opportunités du futur.

Roger Nifle

Chercheur, prospectiviste, méthodologiste, initiateur de l’Humanisme Méthodologique.

Site http://journal.coherences.com

Bruxelles le 20 Septembre 2012

Nifle Roger

69 ans chercheur indépendant.

Fondateur de l’Humanisme Méthodologique

Auteur du livre "Le Sens du bien commun" éditions du Temps Présent. Travaille sur la prospective d’une mutation, sur les plans politique, économique, éducatif, celui de la gouvernance communautaire, du développement approprié etc. sous l’angle d’un humanisme radical à contre courant des anti-humanismes contemporains.