Cette édition 2016 visera à faire un état des savoirs scientifiques à propos de l’usage du numérique tant dans la sphère sportive qu’éducative et à identifier dans quelles mesures ces évolutions s’adossent également à des invariants en termes d’objectifs institutionnels.

Smartphones, tablettes, internet, ordinateurs..., le numérique envahit notre quotidien. Le numérique s’impose aussi bien dans le sport de haut niveau, que dans les pratiques de loisirs ou dans les services sportifs de santé et de rééducation. En milieu scolaire, la place des outils numériques dans les pratiques pédagogiques et éducatives est devenue incontournable.  La plus-value des usages du numérique est maintenant démontrée dans différents domaines et elle influence structurellement nos modes d’échanges et par là, notre relation à l’autre, à l’environnement, au temps.

Le sport, les formes de pratiques comme les pratiquants, les intervenants, l’EPS, son organisation, sont de fait impactés par cette évolution, le numérique devenant un phénomène social total.

Ce contexte interpelle le sens donné aux activités sportives et à leurs usages (éducatif, thérapeutique, managérial, performance, santé, bien-être, plaisir, etc.) indispensables à prendre en compte dans le cadre d’un objectif de formation des acteurs amenés à l’enseigner, l’animer, l’encadrer, le gérer, le développer voire l’organiser.

Par ailleurs, l’image est omniprésente dans notre quotidien et révèle une société de l’apparence. L’image de soi et la perception des autres impactent fortement les représentations d’un corps altéré ou performatif.

En résumé, ce colloque vise à faire un état des savoirs scientifiques à propos de l’usage du numérique tant dans la sphère sportive qu’éducative et à identifier dans quelles mesures ces évolutions s’adossent également à des invariants en termes d’objectifs institutionnels pour à la fois :

•  répondre à la massification du système éducatif et à la diversité des élèves dans le système scolaire ;
•  favoriser l’égalité des chances ;
•  acquérir des compétences transversales ;
•  développer des pratiques innovantes ;
•  valoriser l’image de soi et des autres ;
•  repenser nos modes d’intervention, notre organisation ;
•  préserver du lien dans un environnement « systémique », voire cybernétique.

Thèmes/axes :

*  En éducation :

Les outils numériques au service des apprentissages : pédagogie de la  mobilisation et de la régulation, voire  de la pédagogie inversée… Quelle formation initiale et continue pour les enseignants ? Quelle formation pour les élèves ? Quelles évaluations ?

* En activités physiques adaptées (APA) et pratiques de santé :

Quels outils supports pour l’altérité, la contribution à l’image du corps, l’inclusion scolaire ? Quelles sont les nouveaux enjeux technologiques dans l’activité corporelle des personnes à besoins spécifiques ? De la rééducation motrice au bien-être tout au long de la vie, quels sont les dispositifs et les stratégies numériques socialement mises en œuvre, refusées ou acceptées ?

* Pour la performance sportive :

Les effets des outils numériques sur l’entraînement, les pratiques et la relation à son corps. Il s’agit de produire des études empiriques à propos du corps amélioré en interne (capteurs, prothèses spécifiques…) ou en externe (montres cardio-fréquencemètre, podomètres, altimètres, informatique vidéo, GPS, GoPro, Apple Watch Sport‎…) et de mener des réflexions théoriques ou épistémologiques sur le corps face aux machines, les machines humanoïdes ou le corps machine.

* Dans l’organisation et l’institutionnalisation du champ :

Quels sont les enjeux de cohésion sociale, les incidences sur les équipements et les méthodes managériales. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication démultiplient mais aussi paradoxalement limitent autant qu’il n’est possible les relations inter-personnelles. Ces nouvelles relations entre pouvoirs publics, action collective (clubs, fédérations…) et nouvelles technologies sont plus que jamais à questionner.

Programme