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Comme le dit Philippe MEIRIEU, apprendre, " c'est faire quelque chose u'on ne sait pas faire pour apprendre à le faire. " Mais, vous le savez bien, apprendre à l'école dépend en grande partie du contexte familial et social au sein duquel nous évoluons. Nous y acquérons au fil des années un capital culturel plus ou moins important qui va nous permettre ou non d'être en phase avec les demandes scolaires. 

L'échec scolaire va toucher en premier lieu des enfants qui se heurtent à des difficultés, des histoires singulières qui vont impacter les apprentissages que la société juge utile d'enseigner.

Mais utile pour qui ? Dans quel monde ? Celui du quartier ? Celui de l'institution ? Nombre de compétences acquises ne sont malheureusement pas prises en compte par notre système éducatif. Il ne s'agit pas bien sûr de diaboliser l'école mais de penser à partir de la subjectivité de notre position sociale, de ce que nous en faisons : acceptation, révolte, fuite ou honte de nos origines, de notre capacité à relever des défis.

Notre pratique quotidienne nous montre que trois éléments entrent en jeu dans tout apprentissage: l'activité intellectuelle, essentielle dans toute acquisition et tout savoir-faire, le sens "Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va" (Guillaume d'Orange) et le plaisir.

Et tout l'art du pédagogue consiste à inventer les conditions nécessaires à l'émergence de ces pré-requis qui nous font grandir en humanité. Car, non seulement " nous sommes nés pour apprendre ", mais aussi,  comme le disait le poète Virgile " On se lasse de tout, excepté d'apprendre. "

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Dernière modification le dimanche, 25 avril 2021
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/