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Alors que 2025 devait être la grande cause de la santé mentale, la situation continue de se dégrader, notamment chez les jeunes. Quand les services publics se fragilisent, quand le logement devient inabordable, quand la compétition s'installe dès  l'école, quand Parcoursup détermine l'avenir, quand l'environnement se détériore, c'est la santé qui est menacée. 

Le rapport du Conseil Économique Social et Environnemental publié en octobre est alarmant:

plus d'un jeune sur deux exprime un mal-être récurrent, un lycéen sur quatre déclare avoir eu des pensées suicidaires. Le Covid et les confinements qui ont suivi ont amplifié ces troubles et plongé toute une génération dans l'angoisse et le désarroi. Face à  cette grande détresse, l'Education nationale est restée silencieuse.Aucune création de postes d'infirmièr(e)s, de médecins scolaires, de psychologues!! La solitude, le malaise des familles face à une jeunesse en proie a ses démons intérieurs ont créé un  traumatisme dans la société. Il a fallu attendre 2025 pour que la santé mentale des jeunes soit enfin  déclarée grande cause nationale  mais là encore  aucune mesure d'ampleur n'a suivi.C'est pourtant aujourd'hui l'un des secteurs les plus fragilisés du système de soins.

Les recherches en psychiatrie et en psychologie nous apprennent à  penser la santé mentale en relation avec le corps et l'environnement.

Beaucoup de jeunes n'ont pas les mots ou ne souhaitent pas mettre leur souffrance en récit. Dans d'autres cultures, le soin passe par le collectif,  le sport, la création ou la relation aux autres. Autant de vecteurs qui permettent de retrouver une place, un rythme, un équilibre. Reconnaître cette diversité, c'est admettre qu'il n'existe pas une seule manière d'aller mieux.Toutes ces mesures ne remplacent pas l'hôpital et les soignant(e)s dont les jeunes ont besoin. Là encore, les moyens font défaut!! Les professionnels qualifiés nécessaires n'ont jamais été recrutés!. Bien sûr, la ville peut lutter contre la solitude, créer des lieux d'accueil, d'écoute, de rencontres !! Même si, reconnaissons le une prise en charge hospitalière est indispensable dans certaines situations. 

La santé mentale n'est pas un problème individuel, c'est une question collective.

Nous pouvons chacune et chacun y apporter une réponse avec méthode et humanité tout en continuant à  exiger avec détermination que L'Etat fasse sa part en proposant un système de santé  public a  la hauteur des besoins.

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Dernière modification le mercredi, 26 novembre 2025
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/