Le désamour est devenu désertion d'un métier où passion et vocation ne suffisent plus.

Celles et ceux qui jalousent les enseignant(e)s, leurs nombres d'heures de cours et leurs prétendues vacances à gogo peuvent postuler : l'Education nationale recrute. Avis aux détenteurs d'un bac +5 prêts à passer le concours et à accepter une rémunération proche du SMIC sans grande perspective d'évolution de carrière.

Elles, ils auront la chance de pouvoir remplir des missions en plus, pour gagner plus, c'est la grande nouveauté du "pacte", à condition toujours d'accepter une affectation dans une académie ou sur tout le territoire. Transmettre le savoir, c'est beau !! Alors, certains s'accrochent et y croient encore. Mais dans quelles conditions exercent-ils? La France a les classes les plus chargées de l'Union européenne avec 26 élèves en moyenne au collège, contre moins de 21 chez ses voisins.

Vouloir réduire le métier d'enseignant(e)  à des heures supplémentaires et à l'argent, ne suffit pas à déclencher les vocations. A force de discréditer cette fonction essentielle et ce service public et  gratuit, nous en sommes arrivés là. "Dégraisser" et dénigrer le plus beau métier du monde est devenu un job comme un autre. A revaloriser dans tous les sens du terme.

Ecouter le podcast