La socialisation du jeune enfant se déroule dans trois espaces.

Le premier est bien sûr la famille qui transmet des valeurs mais aussi des interdits suffisants et non excessifs. Le second est l'entourage proche, ce regard extérieur qui soutient l'autorité parentale, le troisième est la loi, à condition toutefois que la justice l'applique et nous savons qu'aujourd'hui elle est à géométrie variable.

Trop souvent, les mineurs violents ont été soumis à des négligences affectives avec une absence d'empathie, souvent à des maltraitances directes ou indirectes pendant les premières années de leur vie.

N'oublions pas que tout jeune est "interactionnellement  mimeur" et que c'est en mimant qu'il apprend toute chose." Si son cerveau est imprégné par cette violence il  risque de la rejouer à son tour, il se sent alors totalement étranger à la souffrance de l'autre. Incapable de penser, cette violence constitue souvent  l'expulsion d'une tension hors de soi et il faudra bien entendu le retour à un environnement contenant  pour lui permettre cette prise de distance, condition nécessaire à la réflexion.

Eduquer est un processus long et difficile qui commence par inculquer à tous nos jeunes  le respect de leur intégrité physique "Ton corps t'appartient, ta pensée t'appartient et nul autre que toi n'a de droit sur ce corps et cette pensée." Ensuite peut s'élaborer cette triple ouverture, à soi, aux autres, au monde!!

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