Il ne suffit pas d'aimer son enfant, encore faut-il parvenir à lui transmettre de la confiance, de la sécurité intérieure, une capacité à gérer ses émotions.
Or, dans notre société, l'enfant est devenu objet de performance. Les parents eux aussi sont soumis à cette pression de réussite, dans un contexte anxiogène. climat , crises, menaces!! Nous couvrons alors notre enfant de sollicitations: écrans, activités, informations mais souvent au détriment du lien véritable. Il Parfois, il ne parle plus à ses parents, il n'a plus de temps d'échange simple, de régulation affective.
Résultat : face à la frustration, à la colère, à l'angoisse, il explose et ces comportements violents apparaissent de plus en plus tôt.
Il est donc nécessaire de revenir aux fondamentaux.
Nous sous-estimons dramatiquement l'importance du tout début de la vie. Nous ne valorisons pas assez le temps de la maternité, le fait de devenir parent, d'apprendre à ajuster son attitude, à accueillir les émotions du bébé, à supporter la frustration. Aujourd'hui, les jeunes parents sont très bien informés sur les objets de la puériculture: mais bien moins sur le lien avec leur enfant, sur l'écoute, la parole. Si nous ne soutenons pas les parents les plus fragiles, si nous ne les aidons pas à construire un cadre sécurisant, nous ouvrons la porte à bien des déconvenues et les lendemains seront difficiles. Il ne s'agit pas bien sûr d'infantiliser encore moins d'assister mais de redonner aux familles des repères, du soutien.
Aujourd'hui, nous psychiatrisons, judiciarisons oubliant cette question: que transmettons-nous encore à nos enfants? La parentalité est devenue un marché, nous accumulons les conseils, les applis mais beaucoup de parents ne savent plus comment consoler un enfant. Nous multiplions les plans et les assises sans suivi concret et pendant ce temps une génération entière grandit sans repères ni sécurité intérieure.
Ecouter le podcast
Dernière modification le jeudi, 31 juillet 2025