Les Emplois Avenir Professeur permettaient à des jeunes d’origine modeste de poursuivre leurs études, de préparer les concours de recrutement de l’enseignement. Pour cela, ils bénéficiaient de 12 heures de service par semaine. Nous en parlons au passé car ce dispositif est aujourd’hui en voie d’extinction, doucement, discrètement. Et pourtant !!! Il était efficace, confortait des vocations et préparait les futurs collègues à l’exercice d’un métier de plus en plus difficile.

Chaque été, c’est la même histoire, les parents goûtent un repos bien mérité mais s’inquiètent de voir leurs enfants sombrer dans la vacuité. Alors, entre les tubes de crème solaire et le parasol, ils glissent les fameux cahiers de vacances. Est-ce vraiment nécessaire?

Chaque année, le nombre d’enfants qui partent en colonie de vacances diminue. C’est le résultat de l’histoire. L’Etat et les comités d’entreprise qui, après la Libération, avaient contribué à créer ces structures se sont peu à peu éloignés de ce soutien aux vacances. Certaines collectivités locales ont certes pris le relais mais toutes sont aujourd’hui en souffrance sur le plan budgétaire. Résultat: les colos sont de plus chères et les aides de moins en moins nombreuses.

Réforme !!! Ce mot est à la mode au Ministère de l’ Education nationale : réforme de l’évaluation des élèves, du collège, de la formation des enseignants, des programmes, de la maternelle, de l’éducation prioritaire, de l’éducation civique, du plan numérique, etc… Au total, 12 dossiers ont été travaillés cette année. Mais, pour quels résultats ? L’école est aujourd’hui mise en demeure d’être plus efficace, plus égalitaire.

Chaque année, à la même   époque, revient cette complainte à propos du baccalauréat: le niveau baisse, cet examen est donné à tout le monde avec « la complicité des correcteurs et le renoncement des responsables de l’Education nationale. » Alors, ce diplôme est-il vraiment bradé, sacrifié sur l’autel de la massification?