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Vitesse et précipitation ne font décidément pas bon ménage dans l'Education nationale. Voilà le Ministre au pied du mur ! Les épreuves communes de contrôle continu (E3c) font débat ! Et pour cause ...

Cette réforme qui s'applique pour la première année vise à simplifier l'organisation du baccalauréat, jugée trop lourde et coûteuse.

Pour alléger l'examen final, il a donc été prévu qu'un certain nombre de matières seraient notées à partir des résultats obtenus au cours des années de première et de terminale. Mais, toute cette organisation a été mise en oeuvre dans l'urgence, la précipitation, l'improvisation, sans concertation et contre l'avis du corps enseignant. Résultats: lycées bloqués, épreuves annulées, reportées, soupçons de fraudes, sujets divulgués sur les réseaux sociaux. L'ambiance est morose dans les bahuts mais le Ministre minimise ces incidents,et maintient le cap. Jusqu'à quand ?

L'accumulation des réformes dans l'éducation, la dévalorisation des rémunérations, la réforme des retraites, de la formation forment un cocktail qui alimente le mécontentement. Il y aujourd'hui, chez les professeurs un sentiment global d'une attaque très violente contre le statut et l'image sociale de leur métier. Le mouvement de contestation reflète le mal-être de toute une profession qui se sent abandonnée mais qui, a pleinement conscience de l'importance de sa mission dans une société inégalitaire et divisée.

Le remède? La reconnaissance, mais surtout des preuves de reconnaissance qui passent inéluctablement par une revalorisation des traitements, seule manière de compenser leur travail supplémentaire et de les rassurer sur l'avenir de leur retraite.

Dernière modification le jeudi, 30 janvier 2020
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/