Si le durcissement des conditions de travail est avec le salaire une des raisons de ce rejet, la question de la considération sociale est aussi à prendre en considération.

Hier, respecté, admiré, le professeur est aujourd'hui souvent brocardé, bousculé, contesté quand il, elle n'est pas tout simplement agressé(e). Les attaques verbales, physiques sont en augmentation constante même si elles demeurent encore marginales!!. 

L'illustration la plus saisissante, de ce point de vue figure dans un programme estival que nous avons pu voir sur une chaîne privée "Comme des gosses" , série prétendument humoristique  met en scène une galerie de professeurs des écoles totalement déjantés, hystériques, utilisant les clichés les plus éculés sur la profession : paresse, incompétence et j'en passe!! Il est loin le temps où le service public présentait "Un instit" aux valeurs humanistes affirmées, investi corps et âme dans se mission.

Voilà qui est révélateur de la manière dont les médias véhiculent, façonnent l'image altérée d'une profession auprès d'un public qui ne voit pas souvent  plus loin que son écran. Sans parler des plateaux télé où on nous persuade de la baisse du  niveau à coup d'études de rapports assénés sans mise en perspective ! 

Heureusement, chaque rentrée nous offre son lot de films ou documentaires qui montrent tout ce qu'il y a d'admirable dans l'action d'enseigner comme "La cour", " La cour des miracles", "Etre prof" ou encore "L'école est à nous". Mais ces productions n'atteignent souvent qu'un public restreint, fidèles d'Arte ou des salles obscures. 

Décidément, le chemin risque d'être long avant que le métier d'enseignant revienne, aux yeux de nos concitoyens, Le plus beau métier du monde.

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