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Le désoeuvrement urbain propice aux émeutes et aux rassemblements règne dans les banlieues. La grande pauvreté économique, politique, intellectuelle et culturelle actuelle crée un désastre. Les mères ont peur pour leurs enfants, pour leur voiture et les infrastructures de leur quartier. Nous oublions trop souvent que ces jeunes vivent dans une société ultracapitaliste, les chansons qu'ils écoutent ne parlent que de fric, et toute leur vie est organisée autour de l'argent et des marques.

Les valeurs sont inversées et la frustration s'est installée en retour. Or, la précarité pousse à s'isoler, dans un entre-soi où règne souvent la loi du plus fort. Nombre d'entre eux ne sont jamais allés dans un musée, ne lisent pas, se referment sur leur clan, "scrollent " sur leur téléphone, fascinés par l'écran et l'immédiateté des réponses .. Au fond, même si elle n'est pas formulée ainsi, nous assistons indirectement à la révolte contre la société de consommation.

Quelle société sommes-nous en train de créer ? Peut-être faudrait-il changer de paradigme enseigner " l'être " plutôt que " l'avoir ",  montrer à notre jeunesse que le bonheur ne se trouve pas dans les achats compulsifs, dans la possession de biens périssables mais dans la culture qui, elle, recèle des trésors inépuisables. Alors, peut-être faudrait-il commencer par chasser les marchands du temple !!

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Dernière modification le mercredi, 19 juillet 2023
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/