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Selon un récent rapport, il faudrait recruter 329 000 enseignants d'ici à 2030 pour compenser les départs à la retraite. Ni hasard ni fatalité !! La politique de recrutement répond d'abord à une exigence: la réduction des dépenses publiques: les contractuels coûtent moins que les fonctionnaires. Mais, au-delà de cette obsession budgétaire, certains observateurs distinguent aussi la volonté de mettre en place une école à deux vitesses.

Un cercle vicieux: la baisse du nombre d'enseignants entraîne une dégradation du service public, avec  des classes surchargées, des problèmes de remplacement tant sur le premier que le second degré. Conséquence: de plus en plus de parents s'orientent vers le privé. Alors que le service public de l'éducation devient le réceptacle des difficultés sociales croissantes  d'une partie de la société, le privé peut choisir ses élèves  et leur nombre au profit des conditions de travail et des résultats affichés.

Le néolibéralisme alimente ce projet d'école à deux vitesses; une pour les populations défavorisées qui se limiterait à transmettre les savoirs de base pour les orienter dans les branches professionnelles. Et une de qualité pour celles et ceux qui en ont les moyens. Vision qui rompt avec le projet porté pendant des décennies qui était de relever le niveau de qualification de l'ensemble de la population. Mais, ne nous leurrons pas :ces économies  d'échelle  engendreront  à court et moyen terme  de lourdes  conséquences sociales et politiques. Comment, dans ces conditions, former des citoyens qui feront des choix éclairés ?

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Dernière modification le mardi, 28 juin 2022
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/